Si l’itinéraire de la marche a changé depuis la dernière édition, l’objectif reste le même, soit de respecter un devoir de mémoire important face aux sacrifices nombreux de ces hommes qui se sont battus «pour la liberté» .
Cela dit, les participants étaient attroupés face au bâtiment eustachois, la Maison du citoyen, pour ensuite prendre la direction de l’église patrimoniale, elle qui porte toujours les cicatrices d’une bataille historique qui s’est déroulée le 14 décembre 1837. Une allocution et une minute de silence étaient d’ailleurs prévues à la Place des patriotes, face à la mairie.
«Si nous faisons cette marche, c’est que nous sommes tout à fait conscients que nous vivons dans un environnement fortement imprégné de l’histoire qu’ils ont façonnée. Leur lutte, leurs convictions auront non seulement influé sur l’histoire locale, mais aura marqué le destin du Québec tout entier» , prononce le conseiller à la ville de Saint-Eustache et maire suppléant, Yves Roy.
«Des bâtisseurs, des gens courageux, animés par le désir de voir la démocratie et la liberté triompher sur l’oppression dont leurs compatriotes et eux-mêmes étaient victimes. L’issue tragique de leur bataille, nous la connaissons. Elle fut lourde. Saint-Eustache a su se relever fièrement sans jamais renier son passé, ni ses héros, bien au contraire, puisqu’encore de nos jours, la mémoire des patriotes est soigneusement cultivée.»
L’itinéraire et le patriote de l’année
À la suite de la cérémonie à la Place des patriotes, les participants se dirigeaient vers le cimetière, endroit où se retrouve la stèle de Jean-Olivier Chénier, pour un second hommage, une offrande de fleurs, ainsi qu’une démonstration de membres de la Société de reconstitution du Bas-Canada. Sous les coups de tambour, les gens retournaient ainsi à la Maison du citoyen pour un rassemblement couronné d’une conférence, de musique, de discours et d’un léger goûter.
C’est d’ailleurs Vicki D’Onofriu qui a reçu le prix du Patriote de l’année, remis à chaque édition et en marge de ladite parade.