Linda Lapointe brigue à nouveau Rivière-des-Mille-Îles

Moins d’une journée après l’assermentation de Mark Carney, Mme Lapointe était prête : « J’ai toujours l’énergie, ça me tente encore », confie-t-elle, convenant du même souffle que ce n’est pas une époque facile pour faire de la politique.

« Ce n’est pas simple ! Quand j’ai réfléchi avant d’embarquer là-dedans, je me suis demandé si j’avais encore l’énergie, parce que ce n’est pas facile. J’ai encore le goût. Je connais mon monde. Je sais comment je peux les aider ». 

Une femme de terrain

Pour Linda Lapointe, il n’y a qu’une façon de faire de la politique : « J’ai grandi dans le service à la clientèle, et pour moi, être députée, c’est un service à la clientèle. Deux oreilles, une bouche […] Une élection, ça ne se gagne pas toute seule. Ça prend une équipe, des appuis, du terrain ». Et le terrain, elle connaît! En ce sens, l’annonce de son retour risque de ne pas surprendre les masses, puisqu’elle n’est jamais vraiment partie. 
« Même quand je n’étais pas députée, je suis restée proche du terrain. Je n’ai jamais coupé les ponts avec la communauté. Il y a encore des gens qui m’appellent pour me parler de leurs enjeux, et je fais ce que je peux pour les aider. J’ai continué à suivre les dossiers, à rencontrer les citoyens, à m’impliquer avec des organismes comme la Fondation Sercan et Kiwanis Saint-Eustache. La politique, c’est un titre, mais c’est avant tout un engagement, et moi, je n’ai jamais cessé de m’engager. »

La protection du français : une nécessité

« Je suis une Lapointe, je suis une Québécoise, une francophone, et je connais les enjeux du coin. La protection du français, c’est important, ce n’est pas un débat partisan, c’est une nécessité », revendique Linda Lapointe, qui se fait un point d’honneur de s’être toujours adressée au Premier Ministre en français, même si des collègues anglophones siégeaient à la même table.

Mme Lapointe est consciente que les mois à venir ne seront pas de tout repos, mais elle défend que le Parti Libéral est la meilleure option pour faire face à Trump en ce moment. « Veut-on vraiment placer Pierre Poilièvre devant Donald Trump? », questionne-t-elle. En ce sens, elle salue avec enthousiasme la force du mandat qui vient d’être confié à Mark Carney, lui qui a été élu chef du parti avec 85,9% des voies. « Face à Donald Trump, il faut un Canada fort. On ne sait pas encore quand les élections fédérales seront déclenchées, mais une chose est sûre : l’impact de Trump va peser dans la balance. Ça prend quelqu’un de solide pour affronter ce contexte. C’est pour ça que je suis contente de voir où on s’en va avec Mark Carney. C’est quelqu’un qui a navigué dans des eaux troubles, notamment en pleine crise économique et durant le Brexit », témoigne la candidate, évoquant le passage du nouveau Premier Ministre à titre de gouverneur de la banque d’Angleterre de 2013 à 2020.

Des priorités bien définies

Si la protection du français et la solidité économique du Canada face aux défis mondiaux figurent en tête de liste, Linda Lapointe ne manque pas d’autres dossiers à défendre. Parmi ses priorités :

Les tarifs douaniers imposés par les États-Unis, qui affectent durement les entreprises québécoises, notamment dans les secteurs de l’acier et de l’aluminium.

L’accès au logement, un enjeu grandissant dans la région, nécessitant selon elle une collaboration plus efficace entre Ottawa et Québec.

Le soutien aux PME et aux commerces locaux, un secteur qu’elle connaît bien après des années en affaires.

L’accompagnement des aînés, particulièrement en matière de sécurité financière et de services de proximité.

Un appui de taille

Dans cette course électorale, Linda Lapointe sait qu’elle devra convaincre, mais elle peut déjà compter sur une reconnaissance qui lui tient à cœur. Avant même d’annoncer son retour officiel, elle a reçu une lettre signée de Justin Trudeau, saluant son engagement et les accomplissements réalisés sous son mandat. On peut y lire : « Tu as été un pilier indispensable pour le caucus et mon cabinet, et je ne doute pas que tu connaitras d’autres succès remarquables dans ta carrière. Nous devons nos réalisations à ton engagement et à ta volonté de servir notre pays. Ce fut un honneur et un privilège de travailler avec toi afin de mener à bien nos efforts. Encore une fois, je te remercie de tes précieuses contributions. Sache que le Canada se porte mieux grâce à toi ». – Justin Trudeau.