Les villes et municipalités de la région ont eu du pain sur la planche la semaine dernière, alors que plus de 265 000 personnes dans les Basses-Laurentides ont été privées de courant, en raison du verglas et des forts vents. Cette situation les a ainsi forcé à ouvrir des centres d’hébergement, en plus d’établir des plans d’action avec les autorités et leurs services des travaux publics.
À Saint-Eustache, par exemple, plus de 15 000 personnes ont été victimes des pannes de courant. La Maison du citoyen de la Ville est devenue, l’instant de quelques jours, un lieu d’hébergement et le Complexe aquatique a servi les gens au niveau de l’hygiène. Le maire Pierre Charron estime qu’en moyenne 160 individus se sont servis des installations d’urgence. Il a ajouté en outre qu’un plan d’action allait être mis en place sous peu avec le Service des travaux publics, afin de nettoyer les rues et ramasser les arbres qui se sont brisés.
Saint-Eustache, comme les autres villes de la Rive-Nord d’ailleurs, ont eu à gérer une situation peu courante. «La dernière fois qu’on a appliqué des mesures et des plans d’action du genre, a mentionné M. Charron, c’était au printemps 2017, lors des inondations.»
Blainville et Sainte-Thérèse dans le même bateau
Confrontée à la même problématique, la Ville de Blainville a établi un plan d’action, le mardi 9 avril. Parmi les mesures prises, le centre communautaire situé rue Plan-Bouchard a été ouvert à la population. Biscuits et café y ont été servis tandis qu’un service d’hébergement a été offert aux sinistrés.
Plus d’une centaine de personnes se sont par ailleurs présentées au Centre récréoaquatique de Blainville dans le but de prendre une douche. Le maire de Blainville, Richard Perreault, a tenu à remercier la population qui a été compréhensive malgré la situation négative. «Je tiens à dire merci aux citoyens qui ont été patients et collaboratifs durant cette semaine pas nécessairement plaisante. Les gens nous ont écrit pour nous dire qu’ils ont apprécié les services que nous avons mis en place» , a-t-il commenté.
Même son de cloche à la Ville de Sainte-Thérèse qui a vu 13 000 de ses citoyens être privés d’électricité, au plus fort de la crise.
La Ville a ouvert sa Maison du citoyen à sa population, dans la journée du 9 avril. Les visiteurs ont été nourris matin, midi et soir. La Ville, qui détient une entente avec l’Académie Ste-Thérèse, a de plus ouvert un centre d’hébergement dans le gymnase de l’école secondaire. Une trentaine de personnes ont utilisé le service d’hébergement le mardi soir.
Les autorités en mode prévention
Les policiers et les pompiers ont connu une semaine particulièrement chargée où la prévention et la communication auront été cœur des interventions.
«On doit assister les gens des villes qui vont mettre en place des mesures. S’assurer que ces mesures sont communiquées avec la population et vérifier qu’il n’y ait pas de problèmes dans les centres de personnes âgées notamment» , a affirmé l’agent Éric Huard, de la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB), avant d’ajouter que les policiers ont dû également s’occuper de la circulation dans certains secteurs.
Chez les pompiers, l’effectif a été doublé pour s’assurer qu’il n’y ait aucun danger pour la population. Ceux-ci ont travaillé conjointement avec les employés d’Hydro-Québec pour éliminer tout risque de danger en lien avec les fils électriques et les chutes d’arbres.
Par ailleurs, le conseil municipal de Sainte-Marthe-sur-le-Lac a tenu à remercier ses pompiers qui, durant la panne de courant, ont pris le temps de visiter les aînés en situation de panne prolongée.