Les pancartes sont apparues dans le paysage avant même que la neige soit disparue. Le journal a voulu présenter les candidats derrière les pancartes pour comprendre leurs motivations envers l’implication politique.
Le député sortant, le bloquiste Jean-Denis Garon, après avoir réfléchi longuement à son implication politique, a pris la décision de se présenter pour un second mandat dans la région. Pour le Parti conservateur du Canada, Serge Dubord remplit la promesse qu’il s’était fait alors qu’il était jeune papa de s’impliquer en politique, après avoir été motivé par Jack Layton, son ancien voisin. Du côté du Parti libéral du Canada, Robert Fleming veut poursuivre son engagement après la piqûre pour la politique active dans son parcours scolaire et professionnel auprès d’autres députés. Nous n’avons pas réussi encore à discuter avec Albert Batten qui se présente pour le Nouveau parti démocratique.
Les motivations personnelles
Pour Jean-Denis Garon, la volonté de contribuer au débat public est la ligne directrice de sa carrière. « Après avoir commenté et observé le monde politique comme économiste et chroniqueur, j’ai voulu être un acteur et l’expérience que j’ai de mon premier mandat m’a montré qu’on pouvait être extrêmement utile dans le rôle de député pour la communauté et les gens autour de nous » partage-t-il à propos du déclic qu’il a eu pour expliquer son implication politique.
Serge Dubord a été adjoint médical pour la réserve des Forces armées canadiennes. « Servir mon pays a toujours été une priorité pour moi. » Il a également été formateur pour Élection Canada et travaille depuis 15 ans comme agent de correction au Centre régional de réception à Saint-Anne-des-Plaines. « L’équipe du Parti conservateur est la seule option pour remettre le Canada sur les rails et rétablir la promesse d’un pays où nos enfants peuvent rêver, croire et vivre dans une belle maison, avec un bon salaire, dans des quartiers sécuritaires » partage le candidat.

Robert Fleming, candidat pour le Parti libéral du Canada
Robert Fleming, pour sa part, a toujours été passionné par la politique active. Le point de départ aura été lorsqu’il a fait partie du gouvernement étudiant à sa dernière année de secondaire. « Cette expérience m’a ouvert les yeux sur l’importance d’écouter, de comprendre et de faire une différence », souligne-t-il. Il a par la suite travaillé pour une députée fédérale à Laval qui l’a motivé à se présenter pour redonner à sa communauté et « contribuer à faire du Québec et du Canada un endroit où chacun peut se réaliser et prospérer ».
À force d’interactions, en fournissant des analyses, le lien de confiance s’est bâti et l’occasion de faire le saut s’est présenté. Jean-Denis explique les circonstances qui l’ont mené à représenter Mirabel à Ottawa : « Quand j’ai décidé de me présenter, le député du Bloc québécois dans Mirabel ne sollicitait pas un autre mandat. Alors le parti m’a demandé si je voulais me présenter dans cette circonscription. Avant d’accepter, je suis venu voir les gens, les organisateurs. J’ai compris que Mirabel n’est pas une banlieue de Montréal. C’est un milieu de vie. C’est une communauté tissée serrée. C’est un milieu de solidarité, avec un secteur des affaires, un secteur communautaire. Tout ça, c’est un grand maillage et le député fédéral fait partie de ce tout. »
Pour Serge Dubord, lors de sa maîtrise en éthique ces dernières années, il mentionne que « certains discours et visions entendus à l’université ressemblaient étrangement à ceux du Parti libéral des dix dernières années. Or, pour moi, les discours et politiques qui divisent les gens, appauvrissent le pays et renforcent le pouvoir de l’État au détriment de celui des citoyens ne représentent pas l’avenir que je souhaite pour mes enfants et petits-enfants ».
Les enjeux régionaux
Pour la gestion de l’offre, les trois candidats affirment vouloir la protéger. M. Fleming rappelle que son chef Mark Carney a été clair sur la question dès le début de la campagne : « La gestion de l’offre ne sera aucunement mise sur la table » et il détaille plusieurs mesures promises par son parti pour défendre l’agriculture comme de l’aide financière directe, la création d’un Fonds national de transformation alimentaire, le lancement d’un programme de technologies propres pour l’agriculture et l’augmentation de la limite de garantie de prêt.
M. Dubord, souligne que « son parti a voté en faveur de la gestion de l’offre, un enjeu important pour les agriculteurs de la région. » Pour sa part, M. Garon souligne que seul le Bloc québécois veut légiférer pour s’assurer de la protection de la gestion de l’offre et reproche au Parti libéral « d’avoir grugé à plusieurs reprises dans les taux et d’avoir placé deux anciens négociateurs à des postes de sénateurs qui n’y croient pas et qui n’ont pas hésité à affaiblir le projet de loi » présenté en 2024 par le Bloc québécois, projet de loi qui n’a finalement jamais été adopté parce que le parlement a suspendu ses travaux avant le déclenchement de la campagne électorale.

Serge Dubord, candidat pour le Parti conservateur du Canada.
À propos de la crise du logement et de l’itinérance, M. Dubord est catégorique. « Il faut bâtir des logements. Il faut créer des emplois ». Et il veut prendre les moyens pour y arriver : « On va enlever les barrières fédérales qui ralentissent la construction, récompenser les municipalités qui débloquent des projets et utiliser les terrains fédéraux vacants pour bâtir. »
Pour M. Fleming, le Parti libéral propose « un plan ambitieux en matière de logement qui vise à doubler le taux actuel de construction résidentielle au cours des dix prochaines années pour atteindre 500 000 maisons par année. »
Pour M. Garon, il est « le seul à être un ambassadeur de Mirabel à Ottawa. Les autres partis envoient des ambassadeurs d’Ottawa dans la région. Je suis à l’écoute de la population à Mirabel. Quand on nous dit que ça prend un espace d’urgence au Centre d’hébergement multi-service de Mirabel (CHMM) parce qu’il fait froid et qu’on a un problème d’itinérance, il faut aider financièrement et offrir de l’aide pour la logistique. » Il se désole que l’argent pour les services sociaux soit bloqué au fédéral et malgré qu’elle soit promise, elle ne ruisselle que difficilement jusqu’aux organismes qui en ont vraiment besoin.
Dans la prochaine édition du journal, nous aborderons davantage les sujets d’actualité et le parcours de chaque candidat dans la circonscription alors qu’ils tentent de vous convaincre qu’ils seront les meilleurs représentants de Mirabel à Ottawa.
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