«Depuis le début de la pandémie, le gouvernement Legault vante le travail des travailleurs tout en leur imposant des conditions niant la surcharge, et ce, tout en refusant de négocier de réelles améliorations salariales. Les promesses du printemps se sont envolées à la même vitesse qu’un arc-en-ciel qui disparaît après la pluie», déplore la CSN, par voie de communiqué.
Une situation d’urgence devenue permanente
Si, au printemps, tous étaient d’accord qu’il fallait agir vite, huit mois plus tard, les travailleurs doivent encore subir les arrêtés ministériels, les obligations de temps supplémentaire, les divers réaménagements de travail, la détresse des clientèles desservies, et ce, sans ou avec de piètres compensations. La surcharge est devenue insupportable, soutient la CSN.
Des enseignants qui doivent s’assurer de la qualité des diplômes alors que toutes les méthodes sont chambardées, des responsables en service de garde avec 20 ans d’ancienneté qui cherchent un autre emploi, des secrétaires d’école qui doivent intervenir auprès de cas de COVID-19 déclarés, des employés du réseau de la santé et des services sociaux qui quittent leur emploi pour prendre soin de leur famille. Ce ne sont que quelques exemples, la pointe de l’iceberg, mais qui reflètent tristement la réalité vécue par les travailleurs du secteur public.
«Chaque semaine, des gens, à bout de souffle, quittent leur emploi dans les réseaux. Ils partent aussi parce que les conditions salariales n’en valent plus la peine, après 20 ans de coupures ou d’augmentation n’ayant pas suivi le coût de la vie», explique Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides – CSN.
Elle ajoute qu’au contraire, le premier ministre Legault tente de profiter de la crise qui assomme de travail le personnel pour négocier au minimum et tenter de diviser plutôt que de remercier.
Des actions qui se poursuivront
Au cours des dernières semaines, des manifestations et des actions de visibilité ont été organisées de Mont-Laurier à Sainte-Thérèse et de Saint-Eustache à Rosemère en passant par Lachute. Les syndiqués entendent accentuer leurs moyens de pression.
«Fait à noter, les députés de la CAQ, bien présents dans les Laurentides, ont refusé toute rencontre avec les représentants syndicaux quand ceux-ci sont également des citoyens de la région et des travailleurs se dévouant jour après jour. Le gouvernement a deux visages: celui pour les médias et celui pour les employés de l’État. Nous veillerons à ce que la population découvre l’autre côté de la médaille», soutient Mme Maillé.
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