VM Jardins
L’ÉVEIL
Le samedi 15 août 2009
Corrigé:Judy
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Plus près de nous, dans la région de Lanaudière, Les Jardins Moore, à Mascouche, valent certainement le détour avec ses quelque 120 variétés de vivaces, 15 000 bulbes printaniers, ses massifs colorés et ses nombreux arbres. Situé dans un vallon de la rivière Mascouche, le site compte aussi une collection de plus de 30 variétés de lilas récemment implantée. À Saint-Esprit, tout juste en bordure de la route 125, Les jardins Au gré du vent, ouverts au public depuis 1997, vous raviront avec ses hémérocalles, ses rosiers, ses lys et ses hostas. Dans la région des Laurentides cette fois, à Val-David, Les jardins de la Clef des champs, un producteur agricole certifié biologique et un herboriste ajoute même un volet éducatif à sa visite.
Pas envie de vous éloigner pour visiter des jardins? Qu’à cela ne tienne! Deux jardins uniques en leur genre sont à portée de main, à Saint-Eustache. Je parle bien sûr de la Maison et Jardins Chénier-Sauvé et des Jardins Michel Corbeil. Deux endroits ouverts au public jusqu’à la fin du mois de septembre où, qui plus est, et dans les deux cas, les visites sont gratuites.
Maison et Jardins Chénier-Sauvé
Situé au 83, rue Chénier, au confluent de la rivière des Mille Îles et de la rivière du Chêne, le site sur lequel est aujourd’hui érigée la maison Chénier-Sauvé a originalement été concédé en 1756 par le seigneur, Eustache Lambert-Dumont. Acquis en 1796 par le notaire, Pierre-Rémy Gagnier, il est ensuite légué à sa fille Marie-Marguerite Gagnier, épouse du docteur Jacques Labrie, puis à leur fille Marie-Louise-Zéphérine Labrie, en 1832, elle-même épouse du docteur et célèbre chef patriote Jean-Olivier Chénier. Incendié le 14 décembre 1837 lors de la bataille des patriotes, l’endroit sera vendu deux ans plus tard à Georges Lauzon, peintre en bâtiment, entrepreneur en construction et maire de Saint-Eustache, qui construit la résidence aux influences victoriennes et américaines que l’on connaît aujourd’hui. Achetée en 1923 par le député du comté de Deux-Montagnes, Arthur Sauvé, la propriété sera acquise en 1945 par son fils, Paul Sauvé, futur premier ministre de la province de Québec. Ensuite vendue à J.-Alphonse Lemay, elle sera revendue presque aussitôt au journaliste Pierre de Bellefeuille, devenu ensuite député de Deux-Montagnes. C’est d’ailleurs sous la houlette de son épouse, Thérèse Romer, une interprète, horticultrice et journaliste, que les Jardins prendront leur allure actuelle, avec ses quelque 3 000 espèces et variétés de plantes, dont plusieurs espèces indigènes. «Le décor change pratiquement chaque semaine», indique Marie-Ève Ferland, responsable de l’accueil des visiteurs.
Acquis en 2001 par la Fondation Maison et Jardins Chénier-Sauvé, un organisme sans but lucratif dont l’objectif est de promouvoir l’histoire du Québec par le biais de la famille Sauvé et de l’importance de la flore des Basses-Laurentides, le site opère, depuis 2006, sous la gouverne de la Ville de Saint-Eustache. L’entretien du jardin est l’œuvre de l’organisme Le 5e élément paysagement inc., une coopérative d’insertion pour personnes ayant une légère déficience intellectuelle ou un trouble de santé mentale.
Parés d’habits sortis tout droit de l’époque médiévale, des guides sont disponibles en saison, sept jours par semaine, de 10 h à 16 h. «Les guides proposent une visite historique des lieux et racontent l’histoire de la maison», relate Mme Ferland. Visite extérieure seulement. Entrée libre. Pour information, composez le 450-473-0149.
Les Jardins Michel Corbeil
Un peu plus au nord de la ville, plus précisément au 961, boulevard Arthur-Sauvé, un autre site vaut certainement le détour et j’ai nommé: Les Jardins Michel Corbeil. Ouverts au public depuis cinq ans, les jardins contiennent plus de 2 000 variétés de plants, incluant un vaste choix d’hostas, d’hémérocalles, de plantes couvre-sol, de plantes de rocaille, graminées ornementales et de plantes indigènes. «Les gens peuvent facilement passer une heure dans les jardins à regarder le développement et la rusticité des vivaces tout en relaxant dans une ambiance chaleureuse», assure d’emblée le propriétaire Michel Corbeil.
Autodidacte passionné par tout ce qui touche l’horticulture, Michel Corbeil a découvert son métier par hasard, quelque part dans les années 70. «Mon père était un ami de Wilfrid Dion, fondateur du Centre de jardin Dion, à Sainte-Thérèse. Quand j’ai commencé à travailler pour lui, j’ai eu un véritable coup de foudre pour les plantes», évoque-t-il. Du coup, il s’est mis à dévorer tout ce qu’il pouvait trouver en matière d’horticulture.
Propriétaire de La Maison des Fleurs Vivaces depuis 25 ans, Michel Corbeil, un visionnaire à l’affût des nouveautés, invite les gens à venir visiter ses jardins et admirer les plantes dans leurs milieux naturels. Ouverts sept jours par semaine. Entrée libre. Pour information, visitez le [www.jardinsmichelcorbeil.com] ou composez le 450-472-4358.