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Photo Stéphanie Prévost Chaque projet est fait avec du bois majoritairement d’ici.

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Les créations Charbonneau inc.: Saint-Hermas représenté à l’international

Publié le 07/06/2024

Parmi les éléments méconnus de la Ville de Mirabel, une entreprise familiale en ébénisterie se cache dans le secteur de Saint-Hermas. Loin d’être l’image que beaucoup se feraient d’un petit atelier dans le fond d’un garage, Steve Charbonneau et sa conjointe, Karine, possèdent plutôt un grand atelier bien rempli.

Bien implantée dans le secteur depuis 40 ans, l’entreprise Les créations Pierre Charbonneau inc. produit majoritairement des produits religieux qui sont vendus un peu partout dans le monde. « En Ontario et dans l’ouest du Canada, on a beaucoup de commandes. En Europe également, ainsi qu’aux États-Unis. Au Texas, on a un client qui achète à coup de 5 000 croix », énumère Steve Charbonneau, propriétaire de l’entreprise.

Plusieurs sanctuaires de la province font appel à eux, tels que l’oratoire Saint-Joseph et le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Leur distributeur européen fournit d’ailleurs des produits au Vatican et plusieurs autres destinations religieuses prisées.

Ça fera deux ans en août que Steve Charbonneau et sa femme ont repris la relève de l’oncle de ce dernier. Décédé du cancer, le fondateur de l’entreprise n’avait personne à qui léguer son entreprise dans sa famille proche. « Ma tante, dans le temps des fêtes, nous disait vouloir vendre parce qu’elle n’était pas capable de gérer seule », raconte le Mirabellois, expliquant que ses cousines avaient d’autres projets qui remplissaient déjà leur temps.

Travailleur de la construction, Steve a finalement accepté d’acheter l’entreprise avec sa conjointe. Avec la pandémie qui diminuait les projets du domaine immobilier, il s’est investi à 100 % dans son nouveau gagne-pain. « Il a fait les deux pendant six mois. C’était le temps de finir les maisons qu’on avait commencées tout en reprenant la compagnie », soutient sa conjointe. En plus d’eux, ils ont trois employés. Des sous-traitants effectuent également quelques tâches pour eux, mais ces derniers sont souvent d’anciens employés.

De nouveaux marchés

Depuis la reprise, M. Charbonneau veut travailler davantage le milieu touristique. Il explore déjà les possibilités par des rencontres avec divers lieux touristiques des Laurentides. Certains attraits du Mont-Tremblant sont déjà acheteurs de l’idée. « Je veux être dans les plus gros distributeurs dans les boutiques souvenirs au Canada », rêve-t-il. Il considère cependant lui manquer quelques détails comme le site Internet plus à jour.

Chaque projet est fait avec du bois majoritairement d’ici. Cerisier, érable, frêne, pin, noyer sont toutes des essences d’arbres ayant une vocation bien à eux dans l’atelier de l’ébéniste. « C’est sûr que du noyer, pour avoir une couleur plus foncée, il faut le trouver. Le nôtre vient des États-Unis », souligne l’ébéniste.

Pour minimiser les pertes, les retailles sont gardées afin d’en faire des produits. « On utilise ça entre autres pour nos planches à découper », explique-t-il, mentionnant rendre ainsi unique chaque produit en le personnalisant au passage.

La liste est déjà bien remplie quant aux projets d’avenir. Steve pense déjà à l’organisation de ses machines et celles dont il aura besoin. Déjà, les deux dernières années ont été mises afin d’optimiser la production avec les employés actuels. Mais il souhaite en faire encore davantage pour retirer les petits gestes qui grugent du temps. Et tout ça dans la vision d’augmenter la gamme de produits offerts.

« Je veux y aller une étape à la fois. Quand on va trop vite, c’est là que ça plante », conclut-il.