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Les cols blancs de Sainte-Marthe-sur-le-Lac en grève

Photo: Nina-Rose Cassivi

Les cols blancs de Sainte-Marthe-sur-le-Lac en grève

Publié le 11/06/2024

Les cols blancs de Sainte-Marthe-sur-le-Lac ont fait du bruit les 4 et 5 juin derniers pour faire comprendre leur irritation face aux négociations entourant leur convention collective qui est échue depuis le 31 décembre 2019.

« La plus grande revendication, c’est les salaires naturellement qui n’avancent pas. Je pense que tout le monde mérite un salaire décent, surtout pour le service qu’on donne à tous les jours aux citoyens, je pense que c’est très important », décrit Johanne Parent, présidente du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) 2804 et représentante des cols blancs. Se disant sans contrat de travail depuis cinq ans, les employés réclament des augmentations salariales totales entre 21,5 % et 23,5 % pour les années 2020 à 2026.

« C’est aussi pour avoir des meilleures conditions de travail », ajoute-t-elle. Le syndicat souhaite, entre autres, le maintien des horaires de travail d’une fin de semaine sur deux des commis de la bibliothèque pour la durée de la convention collective et le maintien de la semaine de relâche payée pour les brigadiers et brigadières.

« Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu d’avancements, tient à préciser Mme Parent. Mais il y a eu beaucoup d’attentes de notre part, justement parce qu’avec l’inflation, les gens ont besoin d’argent dans leurs poches. Ça fait cinq ans qu’on n’a pas eu d’augmentation de salaire. C’est long et ça commence à presser ».

Bientôt une entente?

« Même si le SCFP dit qu’on est à des années-lumière d’une entente, moi je crois qu’on est près d’une entente et je fais encore confiance au processus », juge le maire de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, François Robillard.

Le maire tient par ailleurs à rectifier les dires du SCFP concernant l’absence d’augmentation salariale en cinq ans : « Il faut comprendre que quand je suis arrivé en novembre 2021, l’équité salariale 2015 et 2020 n’était pas faite. Sachant que ça allait prendre un certain temps avant de débuter des discussions sur les conventions collectives, on a décidé de faire une avance salariale ».

C’est une avance salariale de 1,5% que le conseil municipal aurait fait aux employés pour les années 2020 à 2022. « Il y a aussi des postes qui ont été créés et sécurisés. Ces actions avaient pour but d’adoucir les négociations, mais elles ne sont malheureusement pas reconnues par le syndicat », ajoute M. Robillard.

« C’est sûr qu’on aimerait que les négociations se fassent rapidement. Mais pour ça, un travail doit être fait des deux côtés. Mais je suis confiant qu’on est près d’une entente », espère le maire.

Les pressions se poursuivent

En attendant, le SCFP continue de prendre action pour se faire entendre auprès des élus et de la population. À l’occasion de la séance du conseil municipal qui aura lieu le 12 juin, les syndiqués invitent les citoyens à se joindre à eux dès 17h30 pour les appuyer dans leurs démarches. « Notre manifestation sera silencieuse et respectueuse envers les élus, mais nous voulons exprimer notre exaspération », précise Marc-Antoine Lucas, président du SCFP 1962. Si les employés n’obtiennent pas bientôt une entente de principe, le syndicat déclenchera à nouveau une grève les 20,21 et 24 juin, perturbant certainement les célébrations de la Fête nationale du Québec prévues au parc municipal.