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« Les besoins sont criants dans le réseau ! » — SEBL

Photo courtoisie –

Les membres du SEBL se joignent à la FAE et à la Coalition Main rouge pour exiger du gouvernement Legault un renforcement du filet social et un financement adéquat des services publics.

« Les besoins sont criants dans le réseau ! » — SEBL

Publié le 26/11/2025

Depuis la rentrée, les professionnels du milieu de l’éducation multiplient leurs actions en vue de sensibiliser le gouvernement Legault à l’importance de réinvestir dans le réseau de l’éducation. Peine perdue.

Même dans sa mise à jour économique, le ministre des Finances, Éric Girard, n’a rien prévu pour ces travailleurs.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de se faire entendre. Encore le 18 novembre, des membres du Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides sont sortis, affichant leurs revendications sur pancartes brandies du haut de leurs bras. Rassemblés à Saint-Eustache ainsi qu’à Boisbriand, ces travailleurs et travailleuses tentaient de rappeler au gouvernement les impacts des compressions budgétaires et de ses politiques d’austérité des dernières années.

De concert avec Fédération autonome de l’Enseignement et la Coalition Main rouge, les travailleurs se lançaient ainsi dans une démarche de solidarité afin de dénoncer de façon plus large les coupes budgétaires, celles touchant les services publics et les programmes sociaux. 

« Les compressions qui s’accumulent et le gel des subventions décrété par le Conseil du trésor font craindre un nouvel affaiblissement du filet social et une aggravation des inégalités. Face à l’ampleur et la complexité des crises sociales qui frappent le Québec, elles et ils joignent aujourd’hui leur voix à celles de dizaines de groupes sociaux, communautaires et syndicaux aux quatre coins du Québec pour réclamer un véritable changement de cap. »

Les membres de cet élan solidaire sont pourtant d’avis qu’il existe des alternatives fiscales qui permettraient d’augmenter les revenus de l’État et, par la même occasion, de répondre aux besoins réels des citoyens.

Choix politique

« On nous rabat les oreilles depuis plus d’une décennie avec l’équilibre budgétaire. La réalité, c’est que c’est un choix politique et fiscal : on prive l’État de milliards avec des baisses d’impôt pour les plus riches, tout en trouvant toujours de l’argent pour des projets comme Northvolt ou des contrats au privé. Si on peut financer ça, on peut aussi financer la lutte contre la pauvreté et le renforcement du filet social ! », a martelé Valérie Lépine, porte-parole de la Coalition Main rouge.

Dans le milieu de l’éducation, on considère que les besoins des élèves, jeunes ou adultes, pâtissent fortement des coupures d’heures du personnel, d’achat de matériel, de réduction d’activités parascolaires et de projets. « Les besoins sont criants dans le réseau ! », insiste le Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides.

« Le gouvernement de la CAQ justifie ses compressions dans les organismes publics, dont les Centres de services scolaires, par le contexte budgétaire et la capacité à payer des Québécoises et Québécois. Considérant qu’elle en est à son deuxième mandat, c’est indécent ! La CAQ est la responsable du contexte budgétaire actuel », affirme Dominique Sauvé, présidente du Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides.

Pour les organisateurs de cette sortie publique du 18 novembre, il est clair que le gouvernement doit revoir ses priorités. « Plutôt que de multiplier les mesures antidémocratiques et les projets à courte vue, il doit assumer sa responsabilité première, soit d’assurer le bien-être de la population. Celle-ci a déjà trop souffert du désengagement de l’État et des inégalités sociales qui en résultent. Des solutions fiscales alternatives permettant d’y remédier existent et leur adoption n’est qu’une question de volonté politique. »