Ils étaient 99 citoyens à être en mesure de voter sur le règlement, et le nombre de signatures requises pour obliger le projet d’annexion à passer par l’étape du référendum pour être officialisé était de 21. Dans un contexte où les deux administrations en étaient venues à une entente de principe, il y a quelques mois, et où elles avaient tenu une rencontre commune d’information tout juste une semaine auparavant, la tenue du registre semblait relever de la simple formalité, mais pour quiconque connaît l’historique du dossier, rien ne devait être laissé au hasard.
Tous les élus qui poussent dans une même direction? Une première depuis plusieurs années: on ne pouvait laisser passer l’occasion. Mais il faut tout de même dire que le projet d’annexion est presque officialisé, parce qu’il doit recevoir l’aval de la ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, Nathalie Normandeau. Les deux villes doivent aussi régler la question de la répartition des actifs.
Les nouvelles limites territoriales
Selon le projet déposé auprès du Ministère par les deux villes, les nouvelles limites territoriales de Saint-Eustache longeraient l’emprise ouest de la rue Hector-Lanthier, à partir de l’arrière du terrain situé en face de la rue Saint-Laurent, jusqu’au centre du chemin de la Grande-Côte, pour aller rejoindre l’emprise ouest de l’autoroute 13 et son prolongement jusqu’à la rivière des Mille Îles.
Au cours des dernières semaines, les deux administrations avaient déjà annoncé que, pour le secteur situé au sud du chemin de la Grande-Côte, «la Ville de Saint-Eustache s’engage à conserver une zone écologique à l’intérieur de la zone inondable, dans la partie localisée entre l’emprise ouest de l’autoroute 13, le chemin de la terrasse Lemay existant et la zone C-3, telle qu’établie au règlement de zonage de la Ville de Boisbriand».
Autre point majeur, les résidences situées sur terrasse Lemay seront desservies par des réseaux d’aqueduc et d’égout. La Ville de Boisbriand avait toujours refusé de raccorder ces résidants à son réseau, étant donné qu’il lui était difficile de le faire à cause de la présence de l’autoroute 13. Au nord du chemin de la Grande-Côte, Boisbriand permettra des usages commerciaux et industriels de prestige sur certains lots exclusivement, en bordure de l’autoroute 13. «Tout projet de réglementation à l’effet contraire de la Ville de Boisbriand sera soumis, avant adoption, à l’approbation d’un comité mixte d’aménagement, formé d’un nombre égal de représentants de chacune des deux Villes», expliquait-on.
De plus, la Ville de Saint-Eustache permettra à la Ville de Boisbriand de se raccorder à son réseau d’aqueduc et d’égout, à partir des services existants dans la rue Saint-Laurent, afin de desservir tout projet à être autorisé par la Ville de Boisbriand, sur son territoire situé à l’ouest de l’autoroute 13, expliquait-on.