Cette coupure de financement, estiment les députés, arrive à un bien mauvais moment, alors que les organismes et entreprises de la région ont des besoins criants en main-d’oeuvre et tentent toujours de se remettre de la pandémie.



« Cette coupure de financement est totalement inadmissible. Les organismes, les employeurs et les municipalités se sont inscrits au programme comme jamais auparavant, ce qui indique que les besoins sont en hausse. Or, le financement accordé n’arrive pas à couvrir la demande. Et on sait que dans certains cas, les organismes ne pourront tout simplement pas tenir leurs activités prévues sans ce financement. C’est inacceptable! », avise Louise Chabot.



Selon les informations obtenues auprès du bureau de la ministre des Femmes, de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, responsable du programme, ces coupures seraient dues à la fin de montants spéciaux accordés dans le cadre de la pandémie. Le financement serait donc revenu au niveau prépandémique sans bénéficier d’une pleine indexation.



« L’objectif du programme est de permettre aux jeunes d’acquérir une importante expérience de travail, tout en contribuant à l’essor des entreprises et organismes communautaires locaux qui sont au rendez-vous et prêts à offrir ces expériences d’emploi à nos jeunes », explique Luc Desilets.



« Pourquoi le gouvernement décide-t-il de mettre la hache dans le financement, alors que plus que jamais, le programme est nécessaire pour les organismes du milieu? C’est franchement désolant, et nous demandons un rehaussement du financement du programme dès maintenant », de conclure Jean-Denis Garon.

« 91&nbsp;% des Québécois souhaitent vieillir à la maison, pas dans un CHSLD ou dans une maison des aînés qui, en région, se trouvent souvent loin de leur communauté. Ce n’est pas normal que le Québec consacre moins du quart de ses budgets en soins de longue durée aux soins à domicile alors que la moyenne des pays européens dépasse le 50&nbsp;%. Comme François Legault adore nous le répéter, il faut écouter les Québécois ! », affirme le député des Îles-de-la-Madeleine, par voie de communiqué.



De façon, plus précise, le Parti Québécois demande au gouvernement d’investir 3&nbsp;G$ par année de manière récurrente afin d’allouer 50&nbsp;% du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d’ici 4&nbsp;ans, ce qui permettrait de tripler le nombre d’heures offertes.



Il veut inverser le modèle en finançant à la même hauteur les soins à domicile et l’hébergement ; présentement, seulement 22&nbsp;% du budget en soins de longue durée sont alloués aux premiers.



Le Parti Québec fait valoir que « la vision centrée sur l’institutionnalisation et les maisons des aînés a détourné le regard des réels besoins des aînés et du désir de la majorité d’entre eux&nbsp;: vieillir à la maison ».



Il est d&#8217;avis que l’ajout de ces nouvelles sommes constituera un réel investissement. « À terme, le virage vers les soins à domicile fera économiser des centaines de millions à l’État par rapport au statu quo de l’institutionnalisation et des maisons des aînés », estime le parti.



Joël Arseneau a tenu à rappeler que le Québec, en particulier dans les régions, est à un moment critique de son histoire en matière de vieillissement de la population et qu’il reste peu de temps pour inverser complètement notre modèle de soins de longue durée. 



« Notre système de soins de longue durée a besoin d’un électrochoc, d’un véritable virage à 180&nbsp;degrés qui inversera le modèle actuel, et l’exercice doit être doté de moyens financiers conséquents. Les deux dernières années ont démontré que le système québécois, très hospitalo-centriste, ne tient plus la route. Avec le vieillissement de la population, la situation est de surcroît appelée à s’aggraver rapidement, ce qui mettra encore plus de pression sur le réseau. Malheureusement, en 2030, la courbe du vieillissement sera à son sommet et si nous souhaitons être en mesure d’affronter correctement cette nouvelle réalité, il ne nous reste que très peu de temps pour amorcer ce grand virage. »



Le Québec accuse un important retard à ce chapitre, souligne le Parti Québécois. Il précise que les pays européens consacrent en moyenne 50&nbsp;% de leurs budgets en soins de longue durée aux soins à domicile et que certains, comme le Danemark, vont même jusqu’à près de 70&nbsp;%, alors que le Québec leur alloue à peine 22&nbsp;%. 



« Nous demandons au gouvernement de profiter de ce budget avant qu’il ne soit trop tard afin d’investir 3&nbsp;G$ par année de manière récurrente, pour atteindre à terme 50&nbsp;% du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d’ici 4&nbsp;ans. Les aînés de partout au Québec s’attendent à des résultats », croit Joël Arseneau.&nbsp;



Le député estime qu&#8217;une légère perte d’autonomie ne doit en aucun cas devenir un frein à rester chez soi. Il pense également qu’il faut reconnaître que l’institutionnalisation des aînés cause une marginalisation par catégorie d’âge. 



« Chaque personne aînée qui désire demeurer chez elle doit en avoir la possibilité, et elle doit être adéquatement accompagnée dans son choix. Les aînés représentent une richesse pour le Québec et leur participation à notre société est primordiale ; avec des soins à domicile, ils pourront demeurer à la maison, dans leur ville ou leur village, mobiles et actifs. C’est ça, vivre et vieillir avec dignité. C’est le virage que propose le Parti Québécois depuis maintenant une décennie », ajoute-t-il.

Le PQ réclame un réinvestissement massif dans les soins à domicile

Le saviez-vous ? Dans la seule région des Laurentides, près de 10 000 personnes vivent avec la maladie d’Alzheimer, et quelque 170 000 personnes sont aux prises avec cette terrible maladie cognitive à travers le Québec. S’il faut se fier à la courbe démographique, ce sont 360 000 Québécois qui vivront avec un trouble neurocognitif d’ici 2050 (une augmentation de 145 % par rapport aux chiffres de 2020), selon une nouvelle étude publiée par la Société Alzheimer du Canada, en septembre dernier. Si le vieillissement de la population est inévitable, des mesures permettraient de faire face à la crise. La Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer, dont fait partie la <a href="https://www.alzheimerlaurentides.com/">Société Alzheimer Laurentides</a>, appelle donc l’ensemble de la population à passer à l’action dès maintenant et, parmi les nombreuses mesures qu’il est possible de prendre immédiatement, il y a celle d’être cognitivement actif et stimulé intellectuellement. À cet effet, une vidéo avec Anne-Élisabeth Bossé, porte-parole de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer, et la docteure Sylvie Belleville permet justement de découvrir les 10 actions à adopter pour avoir, à tout âge, un cerveau en santé. Pour visionner la vidéo en question, il suffit de se rendre sur le <a href="https://alzheimer.ca/federationquebecoise/fr/">https://alzheimer.ca/federationquebecoise/fr/</a>, onglet « Les aides et le soutien » et section « Un cerveau en santé ». Vous y trouverez aussi un feuillet d’information sur le même sujet à télécharger.



Par ailleurs, je désire porter à votre attention cette vidéo qu’a mise en ligne la Fondation Hôpital Saint-Eustache afin de souligner le 61e&nbsp;anniversaire de l’Hôpital de Saint-Eustache. Vous y découvrirez quelques-unes des premières photos de l’établissement, de la première pelletée de terre à ce qu’est devenu l’hôpital et ce qui est à venir avec la construction prochaine d’une unité de médecine nucléaire; un projet de 28,8&nbsp;M$ auquel contribueront le ministère de la Santé et des Services sociaux (26,4&nbsp;M$), le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides (1,4&nbsp;M$) et la Fondation Hôpital Saint-Eustache (1&nbsp;M$). Pour visionner cette vidéo&nbsp;: <a href="https://www.youtube.com/watch?v=5X-4K9jBow0">https://www.youtube.com/watch?v=5X-4K9jBow0</a>.



Sur ce, bonne semaine, ici chez vous!

Le programme Emplois d’Été Canada amputé de 30 % dans les Basses-Laurentides