Le mardi 21 octobre dernier, ils ont ainsi réuni les médias, le maire de Mirabel, Jean Bouchard, le conseiller municipal Pierre-Paul Meloche, ainsi que leurs partenaires financiers, pour leur annoncer cette initiative qu’ils ont élaborée au cours des derniers mois.
Motivés à manger mieux, ils ont convaincu des décideurs mirabellois de financer leur projet. La Banque Nationale leur a ainsi octroyé 7 500 $, l’organisme Mirabel en forme, 4 375 $, la MRC de Mirabel, 2 501 $, tandis que le Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire de la Ville de Mirabel assure l’hébergement de la Maison des jeunes.
Avec leur soutien, les jeunes et leurs intervenants ont notamment pu acheter l’équipement nécessaire dont les appareils de cuisine requis pour les nouveaux mets qu’ils cuisineront de 16 h à 21 h, soit en dehors des heures d’école, bien sûr.
«C’est une excellente initiative et je les encourage à présenter cela à la population. Je suis sûre qu’elle va suivre», a souligné le maire Bouchard, qui leur a suggéré de ne pas hésiter à afficher Le Petit Décaf sur une pancarte.
Le cuisinier Alexandre Corneau leur a déjà transmis des recettes à préparer et continuera de leur enseigner les techniques de base en cuisine au fil des semaines. Dernièrement, il leur a appris l’art du panini sous différentes variétés.
Cinq jeunes ont été retenus pour ce boulot bénévole à la suite de réelles entrevues d’embauche: Valérie O’Sullivan, Jérémi O’Sullivan, Marie-Soleil Labelle, Rock Cherry-Lavigne et Émile Bergeron-Gendron. «Pour nous, c’est un plateau de travail qui nous appartient, qui nous apprend à développer notre autonomie et notre sens des responsabilités. Travailler bénévolement au Petit Décaf nous apprend le service à la clientèle, à balancer la caisse et cette expérience nous prépare au marché du travail», a dit Jérémi O’Sullivan.
Visiblement enthousiastes, les jeunes ont mis leur talent à l’épreuve mardi soir en faisant déguster à leurs invités quelques-unes de leurs recettes: smoothies, muffins à l’avoine et wraps. Test réussi: leurs collations étaient délicieuses.
Une partie des profits amassés sera reversée sous forme de ristourne dans le fonds commun de la Maison des jeunes en vue d’activités ultérieures ou d’achat de matériel. Ils invitent par ailleurs les gens à passer par la Maison des jeunes pour acheter leur sac de café ou encore des boîtes de thé équitables et biologiques; leur vente servira à financier en partie leur projet.
Si les jeunes ne sont pas contre l’idée de vendre quelques lunchs aux passants adultes de temps à autre, ils désirent néanmoins demeurer entre eux. Après tout, la Maison de jeunes est le seul endroit où ils peuvent se retrouver. «À Saint-Benoît, on pourra passer du temps entre amis et dans un endroit décontracté qui nous ressemble», ont-ils tenu à spécifier, en concluant leur conférence de presse.