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Le mouvement souverainiste ne lâche pas prise

Quelques-uns des orateurs de la soirée: Mario Beaulieu

Le mouvement souverainiste ne lâche pas prise

Publié le 25/10/2014

Une assemblée publique était organisée, le 17 octobre dernier, à Saint-Eustache par le Rassemblement pour un pays souverain et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM), section Jean-Olivier-Chénier.

Quelque 150 personnes se sont réunies pour discuter de l’avenir du Québec, lequel, selon les souverainistes, est préoccupant. Cette réalité du Québec rend d’autant plus d’actualité l’urgence de réaliser l’indépendance, estime-t-on chez les souverainistes, qui sont toujours aussi nombreux à vouloir démontrer la nécessité d’aller au bout de ses convictions.

Les organisateurs invitaient non seulement les indépendantistes à assister à cette soirée, mais aussi à ce que chacun d’eux amène avec lui au moins une personne qui n’est pas convaincue de la démarche ou désire en savoir davantage. Une période de questions a suivi les présentations.

Le mouvement souverainiste pouvait compter sur la présence de personnalités liées au mouvement souverainiste, les Benoît Roy, président du Rassemblement pour un pays souverain, Benoît Coulombe, président de la section Jean-Olivier-Chénier de la SSJBM, Daniel Goyer, ex-député péquiste dans Deux-Montagnes, Gilles Rhéaume, ancien président de la SSJBM, Martine Ouellet, députée péquiste de Vachon, Mario Beaulieu, chef du Bloc québécois (BQ), et Bernard Landry, ancien premier ministre du Québec.

Saint-Eustache oblige, la bataille du mouvement souverainiste a été comparée à celle livrée par les patriotes de 1837. Encore une fois, les différents orateurs ont rappelé l’importance de travailler sur le concept de la liberté qu’apporterait l’indépendance au peuple québécois et de la possibilité, pour le Québec, d’enfin parler en son propre nom.

Pour convaincre les participants de la faisabilité du projet, les personnalités qui se sont succédé au micro ont notamment rappelé que les peuples qui ont déclaré leur souveraineté ne sont jamais revenus à leur ancien statut et que la souveraineté n’était pas contraire au processus de globalisation dans laquelle le monde se trouve actuellement. Pour un, Daniel Goyer a rappelé que l’Organisation des Nations Unies (ONU) reconnaissait l’existence de 156 pays dans le monde en 1975, et de 197 en 2012.

Certains ont cependant exprimé beaucoup d’amertume par rapport à la tenue du dernier référendum. C’est le cas de Gilles Rhéaume, pour qui les Québécois se sont tout simplement fait voler le soir du 30 octobre 1995. À la base, il a mis en cause le système britannique et estime qu’il faudra, lors du prochain référendum, s’assurer que les personnes qui se présentent aux urnes pour le vote aient en main leur carte d’électeur. Rhéaume cite à ce sujet l’ancien directeur général des élections du Québec (DGEQ), Pierre-F. Côté, qui aurait lui-même exprimé ce souhait.

Finalement, les organisateurs de la soirée ont donné rendez-vous à tous les sympathisants souverainistes, le 26 octobre prochain, à la Journée nationale de porte-à-porte pour l’indépendance du Québec. Cette journée de mobilisation, qui a pour objectif de sillonner le Québec afin de faire la promotion de l’option souverainiste «une porte à la fois», dit-on, culminera avec la tenue d’un grand rassemblement au niveau national auquel participeront des artistes engagés, comme Loco Locass.