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Le comité municipal écarte les allégations de harcèlement contre le maire d’Oka

Capture d’écran du conseil municipal du 1er octobre 2025 –

Suite à la réception du rapport confidentiel portant sur les allégations de harcèlement visant le maire, le conseil municipal a levé la restriction qui l’obligeait à communiquer par écrit avec les employés municipaux.

Le comité municipal écarte les allégations de harcèlement contre le maire d’Oka

Publié le 30/10/2025

Karine Bouchard, Cécile Desnoyers, Jérémie Bourque et Philippe Aubin-Steben (indépendant), membres du comité chargé d’examiner la plainte contre M. Quevillon, reçue en vertu de la Politique de prévention et de prise en charge du harcèlement, de la violence, de l’incivilité et de traitement des plaintes de la municipalité, ne retiennent aucune allégation de harcèlement contre le maire.

La plainte avait été transmise à la Commission municipale du Québec par l’ancien directeur général Réal Brassard, ayant démissionné de son poste dans la foulée de cette affaire. Celle-ci n’a pas été retenue, la Commission ayant conclu à « une incompréhension du rôle du maire de la part de la direction générale ».

« Ce qu’on peut vous dire, c’est que des allégations qu’il y avait, aucune n’avait été retenue pour ce qui est du harcèlement », a expliqué la conseillère Karine Bouchard, après qu’une citoyenne ait insisté pour que les résultats de l’enquête soient rendus publics avant le scrutin.

« Il y a eu environ quatre petits points soulevés qui ne concernent pas du harcèlement. C’était […] incivilité, peut-être hausse de la voix, des choses comme ça », lâche madame Bouchard.

Contactée à ce sujet, la conseillère n’a pas souhaité commenter les résultats de l’enquête, déclarant le rapport « strictement confidentiel ».

Un coût de 90 000 dollars pour la municipalité

Sur sa page Facebook, le maire écrit : « seuls quelques petits reproches ont été relevés après une dépense de 90 000 $ », justifiant que « personne n’est pas parfait ».

L’enquête, menée par les firmes Humanilex Services Conseil et Dunton-Rainville, aura coûté environ 85 000 $ plus taxes à la municipalité. Humanilex a facturé 76 070 $ pour la période de juin au 30 septembre, tandis que Dunton-Rainville a réclamé 9 711,50 $ plus taxes.

« On se retrouve que ça va coûter 90 000 $ pour des petites tapes sur les doigts », a déploré le maire Quevillon, affirmant que les reproches faits à son endroit étaient « énormément exagérés ».

Conflit d’intérêts ?

Lors de cette audience publique tenue au début du mois d’octobre, un citoyen a soulevé la question d’un « conflit d’intérêts apparent », faisant valoir que les conseillers menant l’enquête sont en campagne électorale au sein même de l’Équipe Pascal Quevillon.

Les conseillers ont vivement réagi à ces propos, en se défendant d’être en conflit d’intérêts. Le maire a défendu la légitimité du processus, expliquant que « quand il y a une enquête interne dans une ville au Québec, c’est le conseil municipal élu qui doit donner un mandat. Le mandat a été donné à une firme privée indépendante. Si le conseil ne peut pas prendre la décision là-dessus, qui va le faire ? », s’interroge le maire. « C’est comme ça partout à travers le Québec », soutient-il.

M. Quevillon a précisé que le conseil siège « en tant que conseil municipal et pas en tant qu’Équipe Pascal Quevillon » et que quatre membres faisaient partie du comité, incluant des personnes qui ne se représentaient pas.

À la suite des résultats de l’enquête, le conseil municipal a décidé d’abroger la résolution qui empêchait le maire de s’adresser directement aux gestionnaires et employés de la municipalité. Cette restriction, adoptée pendant l’enquête, obligeait le maire à communiquer par écrit avec les employés, sauf lors des caucus ou des assemblées municipales.