La plainte avait été transmise à la Commission municipale du Québec par l’ancien directeur général Réal Brassard, ayant démissionné de son poste dans la foulée de cette affaire. Celle-ci n’a pas été retenue, la Commission ayant conclu à « une incompréhension du rôle du maire de la part de la direction générale ».
« Ce qu’on peut vous dire, c’est que des allégations qu’il y avait, aucune n’avait été retenue pour ce qui est du harcèlement », a expliqué la conseillère Karine Bouchard, après qu’une citoyenne ait insisté pour que les résultats de l’enquête soient rendus publics avant le scrutin.
« Il y a eu environ quatre petits points soulevés qui ne concernent pas du harcèlement. C’était […] incivilité, peut-être hausse de la voix, des choses comme ça », lâche madame Bouchard.
Contactée à ce sujet, la conseillère n’a pas souhaité commenter les résultats de l’enquête, déclarant le rapport « strictement confidentiel ».
Un coût de 90 000 dollars pour la municipalité
Sur sa page Facebook, le maire écrit : « seuls quelques petits reproches ont été relevés après une dépense de 90 000 $ », justifiant que « personne n’est pas parfait ».
L’enquête, menée par les firmes Humanilex Services Conseil et Dunton-Rainville, aura coûté environ 85 000 $ plus taxes à la municipalité. Humanilex a facturé 76 070 $ pour la période de juin au 30 septembre, tandis que Dunton-Rainville a réclamé 9 711,50 $ plus taxes.
« On se retrouve que ça va coûter 90 000 $ pour des petites tapes sur les doigts », a déploré le maire Quevillon, affirmant que les reproches faits à son endroit étaient « énormément exagérés ».
Conflit d’intérêts ?
Lors de cette audience publique tenue au début du mois d’octobre, un citoyen a soulevé la question d’un « conflit d’intérêts apparent », faisant valoir que les conseillers menant l’enquête sont en campagne électorale au sein même de l’Équipe Pascal Quevillon.
Les conseillers ont vivement réagi à ces propos, en se défendant d’être en conflit d’intérêts. Le maire a défendu la légitimité du processus, expliquant que « quand il y a une enquête interne dans une ville au Québec, c’est le conseil municipal élu qui doit donner un mandat. Le mandat a été donné à une firme privée indépendante. Si le conseil ne peut pas prendre la décision là-dessus, qui va le faire ? », s’interroge le maire. « C’est comme ça partout à travers le Québec », soutient-il.
M. Quevillon a précisé que le conseil siège « en tant que conseil municipal et pas en tant qu’Équipe Pascal Quevillon » et que quatre membres faisaient partie du comité, incluant des personnes qui ne se représentaient pas.
À la suite des résultats de l’enquête, le conseil municipal a décidé d’abroger la résolution qui empêchait le maire de s’adresser directement aux gestionnaires et employés de la municipalité. Cette restriction, adoptée pendant l’enquête, obligeait le maire à communiquer par écrit avec les employés, sauf lors des caucus ou des assemblées municipales.

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Oka
Pascal Quevillon
Comité municipal
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