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Le Bloc québécois dénonce de nouveau l’ingérence des Libéraux

Le Bloc québécois dénonce de nouveau l’ingérence des Libéraux

Publié le 28/05/2022

Une parole du Parti Libéral du Canada a fait réagir le Bloc québécois, hier, à la Chambre des Communes. Lors d’une allocution, le premier Ministre a mentionné l’intention du gouvernement d’appuyer les démarches en Cour suprême contre la loi 21 du Québec. Cette loi est celle sur la laïcité au Québec.

Une parole du Parti Libéral du Canada a fait réagir le Bloc québécois, hier, à la Chambre des Communes. Lors d’une allocution, le premier Ministre a mentionné l’intention du gouvernement d’appuyer les démarches en Cour suprême contre la loi 21 du Québec. Cette loi est celle sur la laïcité au Québec.

« On n’est pas surpris. On le voit à Ottawa, taper sur le Québec, c’est populaire. Les deux grands partis vont essayer d’avoir un parti majoritaire de part et d’autre et c’est les Québécois qui en paient les frais », mentionne Jean-Denis Garon, député de la circonscription de Mirabel. Il affirme que beaucoup de commentaires, spécialement en anglais, critiquent les politiques provinciales. « On se fait traiter de raciste pour vouloir défendre la langue française », ajoute-t-il.

Ce qui a surpris le député Garon, c’est la rapidité à laquelle une telle mention a été faite. « C’est très expéditif. La cour d’appel n’a même pas encore entendu la cause. On n’est même pas proche de la Cour suprême », affirme-t-il.

Des coûts pour les contribuables

Le député déplore que ce soient les Canadiens qui paieront pour ces recours. Il ajoute également qu’en agissant ainsi, le gouvernement fédéral empiète sur les compétences du Québec. « C’est contre nos valeurs, mais c’est aussi contre notre capacité de faire nos propres choix et de voter nos propres lois à l’Assemblée nationale », soutient le député de Mirabel.

Toujours selon le député, le gouvernement montrerait par cette action une limite qu’il est prêt à franchir pour ce qu’il veut faire avancer. « On demande des transferts en santé ou de l’aide pour nos aînés et on se fait répondre qu’ils n’ont pas d’argent. Mais quand c’est le temps de financer des contestations juridiques des lois du Québec, c’est drôle, d’un coup l’argent ça s’imprime », affirme-t-il.

Jean-Denis Garon soupçonne que l’arrivée des élections provinciales justifie un tel commentaire du fédéral. « Le gouvernement du Canada n’a pas l’obligation de prendre parti prenante dans toutes les causes de la Cour Suprême. Ultimement, c’est un choix qu’ils font. C’est une position politique qu’ils prennent », explique-t-il.