En 2008, la famille Terrault, originaire de Sainte-Thérèse, rachète l’entreprise Hydroserre Mirabel et maintenant c’est une deuxième génération de repreneur au sein de la famille Terrault qui s’apprête à reprendre le flambeau.
L’importance de l’achat local
Au début de la pandémie, le gouvernement Legault annonçait ses intentions afin que le Québec ait plus d’autonomie alimentaire. Grâce à plusieurs mouvements d’achat local, les Québécois ont changé leur mentalité et se sont conscientisés davantage sur la provenance de leurs aliments. Valérie Terrault, fille de Sylvain Terrault, propriétaire d’Hydroserre Mirabel, travaille à titre de gestionnaire de marque au sein de l’entreprise familiale et prendra la relève dans quelques années avec son frère Simon et son cousin Francis. Pour la femme de 28 ans, la pandémie aura apporté au final plusieurs changements positifs.
« Il y a eu un gros boom avec les initiatives d’achat local au début de la pandémie et nous avons vu la différence. Les gens prennent le temps de regarder d’où proviennent leurs aliments et les épiceries nous ont grandement aidés avec des sections indiquées Aliments du Québec », mentionne Valérie Terrault.
L’entreprise située sur la rue Desvoyaux à Mirabel a pris beaucoup d’expansion au fil des années. En 2020, la famille Terrault a racheté les Fermes Lefort en Montérégie afin d’élargir leur variété de produits. Grâce à l’aide notamment de plusieurs programmes et subventions gouvernementales, Hydroserre Mirabel possède maintenant une superficie totale de 31 hectares pour ses quatre sites de production (Saint-Clotilde, Portneuf, Ham-Nord et Mirabel). L’entreprise des Basses-Laurentides cultive maintenant des concombres, poivrons ainsi que mini-concombres biologiques. Ils ont d’ailleurs l’intention d’accentuer leur offre biologique au cours des prochaines années.
« On veut s’assurer que nos produits répondent aux valeurs de notre clientèle et c’est ce que nous allons faire graduellement dans les prochaines années. », souligne Valérie Terrault.
Une qualité exceptionnelle
L’an dernier, environ 34 millions de têtes de Laitue Mirabel ont été vendues à travers le Québec, le Canada, mais également aux États-Unis. Le marché américain représente environ 40% du chiffre d’affaires de l’entreprise Mirabeloise avec des points de vente dans l’est de nos voisins du sud tel que New York, New Jersey et Boston. Par ailleurs, Valérie Terrault avait une anecdote plutôt savoureuse en lien avec leurs clients américains :
« Notre plus gros vendeur est définitivement notre laitue Boston. Au Québec, on la connaît très bien sous ce nom, toutefois on ne pouvait pas la nommer ainsi pour nos clients de la ville de Boston, ce qui aurait porté à confusion. Nous l’avons donc rebaptisée la Butter Laituce également pour nos clients de New York, étant donné la forte rivalité sportive entre les deux villes, nous ne pouvions pas avoir le nom Boston sur nos emballages ».
Prisée par plusieurs chefs qui ne jurent que par cette laitue sur leur menu, elle se retrouve à la grandeur de la province dans nos supermarchés grâce à une technique d’agriculture qui permet une récolte de 12 mois par année issue d’une culture hydroponique. Ce procédé consiste à faire pousser de la laitue sur des flotteurs mobiles dans un bassin d’eau d’environ un pied de profondeur. La racine de la laitue va donc chercher tous ses nutriments dans l’eau. La récolte vient au bout de 45 jours en été et environ 75 jours en hiver. L’entreprise récolte, sème et livre des laitues chaque jour afin d’avoir un maximum de fraîcheur.
L’entreprise Hydroserre Mirabel fut fondée en 1987, notamment par la famille Desrochers, avant de passer aux mains de la famille Terrault en 2008. Elle compte maintenant 350 employés au total en plus de représenter fièrement la région à travers l’Amérique du Nord.
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