Selon ce nouveau règlement municipal, les représentants des médias devront dorénavant obtenir une autorisation écrite du service des communications ou du directeur général de la Ville pour pouvoir filmer, enregistrer, ou prendre des photos lors de ces séances, qui, faut-il le rappeler, sont publiques.
De plus, il leur sera interdit de filmer toute personne présente, sauf les membres du conseil et les officiers. L’utilisation d’appareils pour enregistrer, de caméras ou d’appareils photo devra se faire à l’intérieur d’un périmètre délimité par les autorités en place.
La FPJQ dénonce également le fait que ce règlement interdit aussi au public de prendre des photos, de filmer ou d’enregistrer les séances publiques.
Un historique
Ce n’est pas la première fois que la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac fait obstacle à la liberté de la presse, souligne la FPJQ. En 2019, lors du bris de sa digue, au cœur des inondations printanières, plusieurs médias nationaux s’étaient rendus sur place pour couvrir l’évènement. L’accès aux assemblées leur avait été refusé, la plupart du temps. Dans un communiqué publié le 29 avril 2019, la FPJQ rappelait que les municipalités aux prises avec des inondations devaient permettre aux journalistes d’assister aux rencontres publiques organisées sur leur territoire.
«À un moment où il est plus que crucial d’informer la population, la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac décide au contraire de mettre des bâtons dans les roues des journalistes en tentant de contrôler ce qui sort des séances publiques. Ces nouvelles mesures sont complètement exagérées et la Ville doit reculer», a déclaré Michaël Nguyen, président de la FPJQ.
La FPJQ invite la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, à sévir à l’égard des municipalités qui ne respectent pas la liberté de la presse, un droit pourtant fondamental.
La Fédération estime que «si les journalistes ne peuvent pas couvrir adéquatement et en toute liberté les séances publiques, ce sont les citoyens qui seront privés d’informations essentielles et c’est à une érosion de la démocratie que nous assisterons».
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