Un groupe Facebook, unissant près de 1&nbsp;000 membres, a ainsi été créé pour permettre aux citoyens de faire des dons ou offrir leur aide bénévolement.



Intitulée «&nbsp;Groupe d&#8217;aide aux victimes incendie Hector-Lanthier&nbsp;», cette page se veut un point de rassemblement pour offrir des biens essentiels tels que des produits d’hygiène personnelle, vêtements, produits pour bébés ou de la nourriture directement aux personnes qui doivent maintenant repartir à zéro. Elle est accessible via le <a href="http://www.facebook.com/groups/657428102545437">www.facebook.com/groups/657428102545437</a>.



Également, une campagne de sociofinancement a été lancée par des proches d’une des victimes, et mère de deux enfants, pour lui venir en aide. Il est possible de faire un don en consultant le <a href="http://www.gofundme.com/f/notre-amie-feu-hectorlanthier-sainteustache">www.gofundme.com/f/notre-amie-feu-hectorlanthier-sainteustache</a>. Déjà, mardi matin, 2 556&nbsp;$ avaient été récoltés.



Aussi, une compagnie de déménagement de Mirabel, EBL Déménagement, offre ses services de ramassage et de livraison pour venir en aide aux victimes de l’incendie. Ainsi, les personnes qui souhaitent leur offrir des meubles ou des gros articles peuvent joindre l’entreprise au <a href="mailto:ebldemenagement@gmail.com">ebldemenagement@gmail.com</a> ou au 514&nbsp;817-9127.



De son côté, la Ville de Saint-Eustache travaille actuellement avec ses organismes partenaires afin d&#8217;identifier les besoins des sinistrés de cet incendie et les accompagner dans cette épreuve. À cet effet, les ménages touchés sont invités à se rendre à la Maison du citoyen (184, rue Saint-Eustache) depuis hier (mardi) ou à communiquer avec le Saint-Eustache Multiservice au 450&nbsp;974-5000.



Les personnes souhaitant faire des dons matériels peuvent envoyer un courriel à l’adresse <a href="mailto:sem@saint-eustache.ca">sem@saint-eustache.ca</a>, en indiquant leurs coordonnées complètes (nom, adresse, adresse courriel et numéro de téléphone) ainsi que le détail des articles à donner. Elles seront contactées au besoin.



Pour celles qui désirent faire un don en argent, elles peuvent contacter le centre d’aide La Traverse, au 450 983-5084. Pour en savoir davantage : <a href="https://bit.ly/3FKUv3b?fbclid=IwAR3cKa2py9V2C7SIuGNIa5xm3HkPgFWIdgCl8smW1QMVQvG0waZsEYTegTQ" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://bit.ly/3FKUv3b</a>.



<h2>Un rappel des évènements</h2>



Rappelons que cet incendie dans un bloc d&#8217;appartements de la rue Hector-Lanthier, à Saint-Eustache, serait survenu vers 4&nbsp;h&nbsp;50 dimanche matin, au troisième étage de l’immeuble qui est maintenant une perte totale.



Plusieurs services de sécurité incendie de différentes villes et municipalités de la région étaient présents lors de l’intervention pour prêter main-forte, dont les pompiers de Deux-Montagnes, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Sainte-Thérèse, Boisbriand, Blainville et Mirabel.



Dès l’arrivée des intervenants, le Service sécurité incendie de la Ville de Saint-Eustache a procédé au sauvetage d’un homme et de ses deux enfants situés au troisième étage du bâtiment.



Une autre famille a d’ailleurs été transportée à l’hôpital, dont une femme qui a été transférée aux soins intensifs et pour laquelle une campagne de sociofinancement a été lancée par ses proches pour lui venir en aide.



« On a 18&nbsp;familles qui ont été prises en charge par la Croix-Rouge qui va les relocaliser et leur donner un coup de main pendant quelques jours. À partir de là, ils vont partir les démarches pour trouver d’autres logements », a précisé le directeur du Service sécurité incendie de Saint-Eustache, Sébastien Laplante.



L’incendie a été maîtrisé au cours de l’avant-midi, marquant le début de l’enquête visant à déterminer la cause de son déclenchement.

Avant que l’église ne soit plus qu’un triste souvenir, le curé remplit son bénitier, plonge son goupillon, un petit bâton sacré avec un bout en forme de boule, pour une aspersion d’eau bénite aux citoyens. 



« Les gens doivent se prendre en main et démontrer qu’ils veulent sauver leur église. Sinon, c’est la fermeture complète qui nous attends », n’a pas mâché ses mots, le curé Michel Jasmin, en entrevue téléphonique avec votre hebdo L’ÉVEIL.&nbsp;



Les catholiques croyants et pratiquants devront certes se mobiliser, mais devront aussi compter que sur un minuscule groupe. «&nbsp;À peine 1&nbsp;% des gens des paroisses avoisinantes viennent à la messe », a lancé Monsieur le curé, visiblement découragé en prononçant cet anémique taux de participation.



Encore plus inquiétant pour la survie de cette église, moins de 1&nbsp;% des paroissiens payent leur dîme. Le chiffre exact&nbsp;: 0,8&nbsp;%.



« La pandémie nous a fait très mal. Parfois ouvert, parfois fermé, parfois ouvert à moitié. Pas de quête ou beaucoup moins en 2020-2021. Pas de mariage, pas de funérailles, pas d’argent », se désole le prêtre qui continue de prier pour qu’un miracle arrive.&nbsp;



« C’est possible. Oka et Saint-Benoît en sont la preuve vivante. Des fondations ont été mises de l’avant et les deux églises ont été sauvées. Les gens de Saint-Joseph-du-Lac devront aussi mettre l’épaule à la roue », martèle le curé de la paroisse de Saint-François-D’Assise qui regroupe quatre églises, dont celle de Saint-Joseph-du-Lac.



Bien que le scénario soit différent, l’église de Saint-Placide a été également secourue par les citoyens, à la différence que la Municipalité en a fait l’achat au coût de 1&nbsp;$.



Zéro ouverture du conseil municipal



Si jamais le résultat est le même, celui que l’église soit rescapée, ça ne sera certes pas grâce à l’aide de la localité, dénoncent les contribuables. Le maire Benoit Proulx est intransigeant&nbsp;: « Ce n’est pas la vocation d’un conseil municipal de prendre en charge une église, surtout pas si elle nécessite d’importants travaux de modernisation », a répondu le maire Proulx, assiégé de questions lors de la dernière séance ordinaire des membres de son conseil municipal, tenue le 6 décembre dernier.



Des citoyens s’étaient déplacés pour exprimer leur grand désarroi, voire frustration, face à l’ouverture dite « complètement fermée du maire et des conseillers » pour la survie de cette église, non inscrite au Registre du patrimoine culturel du Québec.



Une dame a demandé au maire la possibilité de recevoir une aide quelconque pour défrayer les coûts de chauffage de l’église qui s’élève à environ 20&nbsp;000&nbsp;$ pour l’hiver.&nbsp;



«&nbsp;Non, on n’ira pas là&nbsp;», a rétorqué le maire de la localité de 7&nbsp;000 habitants, offrant par contre la location de la salle du conseil municipal pour célébrer la messe, le jour du Seigneur.&nbsp;



« Je suis peinée. Je suis démolie d’entendre votre manque d’ouverture. Non, non et encore non, peu importe ce que l’on propose. Ce n’est pas important de sauver l’église que pour les chrétiens, mais pour le patrimoine. C’est notre histoire », a renchérit une autre citoyenne..&nbsp;



« J’ai à cœur cette église dont nos ancêtres ont bâti à la sueur de leur front. Les églises n’ont jamais payé un sou de taxe. Certains sont mécontents de savoir que 8&nbsp;% de l’argent est retourné au diocèse de Saint-Jérôme », a déclaré le maire, qui a un certain moment durant la période de questions a perdu patience, face à des questions débridées et des commentaires décousus.&nbsp;



Québec n’aide pas les municipalités, mais les églises oui



À la défense du maire Proulx, le ministère des Affaires municipales du Québec n’autorise pas une municipalité à emprunter pour faire l&#8217;achat d&#8217;un bâtiment avec un lieu de culte. «&nbsp;Nous avons regardé la possibilité d’en faire l’achat, mais juste la couverture doit être refaite au coût de 1&nbsp;M$. Plusieurs autres millions sont nécessaires pour les travaux et dès qu’on dit qu’il y aura un espace réservé à un lieu de culte dans le bâtiment pourtant multifonctionnel, c’est un refus », a-t-il expliqué à un résident qui soulevait la possibilité de changer la vocation de l’église pour bénéficier des subventions.&nbsp;



Le maire aussi invité ses concitoyens à créer une fondation et à organiser une collecte de fonds. « Je vais y participer », a-t-il assuré.&nbsp;



Ironiquement, le gouvernement du Québec vient de débloquer quelque 50&nbsp;M$ pour retaper les quelque 2&nbsp;500&nbsp;églises au Québec, qui ont besoin d’une cure de rajeunissement. Un calcul rapide, donne 20&nbsp;000$ par église, soit exactement le montant estimé pour chauffer adéquatement l’église de Saint-Joseph-du-Lac pour le prochain hiver.

Menace de démolition d’une autre église

La décision est tombée lundi soir dernier (le 12 décembre), lors de la séance ordinaire des membres du conseil municipal. Dès les premiers moments de cette séance, les résultats de la procédure d’enregistrement tenue le 30 novembre ont d’abord été déposés.



Ce sont finalement 248 personnes qui avaient le droit de se prononcer qui ont signé, malgré le froid et le vent qui sévissaient cette journée-là, le registre demandant la tenue d’un scrutin référendaire, alors que 120 signatures étaient requises. Un total de 1 078 personnes habilitées à voter, réparties dans trois zones, avaient le loisir de signer ce registre.



Plutôt que de tenir ce référendum, le conseil municipal a plutôt choisi de procéder immédiatement au retrait de ce PPCMOI; ce qui signifie que l’actuel zonage commercial prévaut maintenant s’il devait avoir construction sur le site en question, situé à l’arrière de l’édifice de la Caisse Desjardins de Saint-Eustache–Deux-Montagnes.



Rappelons que ce projet, dont les coûts étaient estimés à 60&nbsp;M$, prévoyait la construction d’un immeuble appelé le Mostra Saint-Eustache dont la hauteur devait passer, du sud au nord, de quatre, à six et dix étages. En plus des 284&nbsp;condos locatifs, en majorité des logements de 3&nbsp;pièces&nbsp;1/2&nbsp;, 427&nbsp;cases de stationnement, dont 179&nbsp;localisées à l’intérieur du bâtiment, devaient aussi être aménagées pour les locataires et les visiteurs.



<h2>Les commentaires des différentes parties</h2>



Invité par L’ÉVEIL à commenter la décision du conseil municipal au lendemain de cette séance ordinaire, le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron, a déclaré par courriel&nbsp;:&nbsp; «&nbsp;Nous considérons que les citoyens se sont prononcés dans le cadre du registre et nous respectons leur opinion. Ce projet d’immeuble résidentiel ne verra donc pas le jour. Et nous ne sommes présentement pas en mesure de dire si le promoteur présentera ou non un autre projet, qui serait de type commercial, tel que l’usage le permet à cet endroit ».



De l’avis de Kristel Brière, citoyenne d’une des zones concernées par ce projet de construction, les citoyens «&nbsp;ont fait valoir leur position dans les règles, ont affirmé qu’ils se soucient de la ville dans laquelle ils habitent et s’attendent à être entendus et respectés pour la suite des choses.&nbsp;»



«&nbsp;Les citoyens sont conscients des exigences de densification imposées par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et la MRC (23 logements à l’hectare) et sont prêts à travailler de concert avec l’administration sur l’avenir de la ville de Saint-Eustache. La preuve est la participation et l’intérêt de ceux-ci aux ateliers pour la refonte du plan d’urbanisme en novembre et décembre ainsi que les commentaires et idées formulés lors de ces ateliers. Les citoyens ne sont pas contre une certaine densification, mais tiennent à ce que cela soit graduel et plus modéré que dans les grandes villes. C’est possible de développer avec la densité exigée en évitant les projets à 129&nbsp;logements à l’hectare comme s’il y avait une station de métro ou une gare du Réseau express métropolitain (REM) à moins d’un kilomètre&nbsp;», d’indiquer par courriel Mme Brière à l’invitation de L’ÉVEIL.



Enfin, du côté de Cogir Immobilier, l’un des principaux promoteurs associés à ce projet de construction avec Beauward Immobilier, on n’a pas voulu commenter immédiatement la décision du conseil municipal.

La région s’unit face à un incendie ravageur

Un rappel des évènements