Pour une deuxième année consécutive, Les jardins de la fourchette ont pu vendre leurs légumes au Marché Jean Talon, à Montréal. Chaque vendredi depuis juin, la jeune entreprise maraîchère a su faire bonne impression avec une variété de légumes biologiques qu’elle présentait aux Kiosques de la Relève.
Cette initiative des Marchés publics de Montréal encourage les petites entreprises afin qu’elles puissent grandir dans le milieu agricole. Le but est de permettre une location à moindre coût d’une table dans un grand marché pour les fermes qui sont en démarrage.
« Nous voulons soutenir les jeunes entreprises agricoles en leur facilitant l’accessibilité à un kiosque de vente dans un marché public montréalais. Le pont qu’offrent les marchés publics en permettant la rencontre entre les consommateurs et les producteurs peut faire une réelle différence lorsqu’une jeune entreprise agricole doit bâtir sa clientèle », affirme Martin Caron, président général de l’Union des producteurs agricoles, au moyen d’un communiqué. L’organisme participe au programme en assurant 50 % des coûts de locations des kiosques pour la saison.
Le Marché Jean-Talon permet également aux membres de la relève de louer leur kiosque à la journée. Il demande un minimum de 7 jours de location et un maximum de 30 durant la saison.
Pour Les jardins de la fourchette, la différence s’est vue à la deuxième année de sa participation. « Quand on est arrivé au mois de juin, c’est comme si on n’avait pas arrêté en novembre. La clientèle était là, fidèle au rendez-vous. Les gens qui nous ont suivis la saison dernière étaient déjà présents au mois de juin », affirme Léandre Raymond-Desjardins, propriétaire de l’entreprise, mentionnant que Montréal est un gros marché à développer.
C’est d’ailleurs au marché Jean-Talon que l’agriculteur s’est fait sa clientèle, majoritairement des restaurants cherchant des produits frais et locaux. Ses produits étant plus nichés que la majorité de ce qui est produit ailleurs, les clients doivent être trouvés un à un, ce qui demande davantage d’investissement.
« Les marchés publics, c’est du travail à long terme. Surtout le Marché Jean-Talon qui est un marché de destination », explique le jeune entrepreneur, malgré tout fier de la clientèle qu’il s’est bâti. L’année dernière, il était également au marché du terroir, mais a décidé d’arrêter comme beaucoup avaient des produits similaires aux siens. « Tout le monde est perdant si nous on y va. On ferait juste diviser la mise en marché et ce n’est avantageux pour personne », conclut-il.
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