Pendant deux heures, il a raconté des anecdotes sur les reliques et sur leurs anciens propriétaires. Il a même permis aux gens présents de toucher quelques-unes d’entre elles.
Une expérience tactile qui a donné des sensations étranges aux participants notamment en raison du fait de tenir entre leurs mains du papier vieux de 180 ans! Comme toucher une œuvre dans un musée, alors que c’est interdit!
Parmi les documents que Jonathan Lemire a fait circuler se trouvait notamment un pli postal (une enveloppe) ayant été adressé au chef patriote Louis-Joseph Papineau. Une partie du sceau de cire y était encore.
«Cette enveloppe lui a été envoyée en 1927 alors que Louis-Joseph Papineau était à son apogée dans sa carrière politique. Et elle a été décachetée par nul autre que le grand homme», a commenté Jonathan Lemire.
Plus d’une centaine de documents
L’historien a cumulé au cours des quinze dernières années une centaine de documents de toutes sortes comme des pamphlets politiques, des journaux et des livres ayant appartenu ou étant liés aux Patriotes.
À titre d’exemple, on y trouve un des exemplaires originaux du Rapport sur les affaires de l’Amérique du Nord britannique (mieux connu sous le nom de rapport Durham) et le mandat d’arrestation contre Louis-Joseph Papineau, émis en 1837, offrant «4 000 piastres» pour sa tête.
Un camée bien particulier
Au nombre des grosses pièces de sa collection se trouve le contrat du second mariage du notaire, portraitiste et ancien député patriote de Deux-Montagnes Jean-Joseph Girouard.
Un camée que ce dernier a offert à sa seconde épouse, Émilie Berthelot, fait aussi partie du lot. «D’un côté, on retrouve l’autoportrait de Jean-Joseph Girouard, et de l’autre, des petites mèches de cheveux de tous les membres de sa famille», a raconté l’historien devant les regards ébahis des gens de la salle.
Un récit captivant
En bref, Jonathan Lemire a su ponctuer sa présentation de détails croustillants qui ont su rendre son récit dynamique. «Avec Jonathan, on ne s’ennuie pas. Il a le don de bien vulgariser et de retenir l’attention des gens», confirme sa mère, l’Eustachoise Carole Daneault, qui se trouvait parmi la quarantaine de personnes présentes.
Et ce fut le cas de la Thérésienne Manon Leduc. «J’ai vraiment appris beaucoup de choses ce soir. Je suis réellement impressionnée par tous les documents que Jonathan nous a présentés», explique-t-elle.
Quant à l’Eustachoise Denise Bouffard, elle se dit également conquise par la présentation de l’historien. «C’était une conférence très intéressante. Le camée avec l’autoportrait de Jean-Joseph Girouard m’a beaucoup impressionné», relate-t-elle.
Soulignons finalement que Jonathan Lemire désire un jour monter une exposition mettant en vedette les pièces de sa collection. Souhaitons-lui que ce vœu ne reste pas lettre morte!