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Jean-Denis Garon : « Il y a urgence de forcer les grandes banques au virage vert! »

Jean-Denis Garon : « Il y a urgence de forcer les grandes banques au virage vert! »

Publié le 30/10/2022

Réagissant au rapport d’Oxfam et de l’Institut de recherche en économie contemporaine Jean-Denis Garon, le porte-parole bloquiste en matière de Finance verte et député de Mirabel, demande qu’Ottawa contraigne les grandes institutions financières à délaisser l’industrie des hydrocarbures pour favoriser des projets verts qu’il mentionne être plus payants aux plans environnemental et sociétal. En effet, le rapport expose que huit grandes banques canadiennes ont financé des projets générant 1,9 milliard de tonnes de GES en 2020.

Déposé ce matin, ce rapport précisait que les huit institutions financières canadiennes en cause ont généré plus du double des émissions totales du Canada l’année précédente et que leurs investissements dans l’économie verte ne représentaient qu’une infime partie de leur portefeuille d’actifs.

« Ça n’a pas de sens ! À elles seules, les grandes banques canadiennes viennent annuler tous les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre que peuvent faire les gouvernements et les citoyens », avise Jean-Denis Garon. Selon ses paroles, le bloquiste mentionne qu’Ottawa doit préparer des plans afin de diminuer l’utilisation des hydrocarbures ainsi que leur développement. 

« Le Bloc Québécois utilisera tous les outils parlementaires à sa disposition pour amorcer le virage vers la finance verte et demandera que le Comité permanent des finances se penche sur le sujet », ajoute-t-il.

Le gouvernement fédéral a le pouvoir d’imposer des règles prudentielles aux grandes banques, de les forcer à intégrer les risques climatiques et de les amener à se retirer graduellement des hydrocarbures. Des dizaines de milliards, actuellement immobilisés dans les hydrocarbures, pourront alors être libérés et redirigés vers d’autres projets.« En matière de finance verte, le Canada est à la traîne du monde industrialisé. C’est une catastrophe pour le climat et un frein au dynamisme des secteurs les plus porteurs de l’économie. Qu’il s’agisse des technologies de pointe ou des énergies propres, le Québec serait le premier bénéficiaire de cette sortie du pétrole par le monde financier. La transition écologique est non seulement nécessaire, mais elle peut aussi être avantageuse pour la planète et pour le Québec », conclut le député.