Il a tourné la page sur l’Environnement, un ministère où il a passé sept années à gérer tempêtes médiatiques et crises de confiance. Le député de Deux-Montagnes est maintenant en charge des Infrastructures, avec un portefeuille aussi massif que discret : 164 milliards de dollars sur dix ans. Affichant l’une des croissances démographiques les plus fortes au Québec, les Laurentides ne seront pas en reste en termes de développement.
On y construit des écoles à un rythme impressionnant, on agrandit les hôpitaux, on refait des tronçons routiers saturés. « Dans les Basses-Laurentides, la population augmente tellement qu’on a dû redessiner la carte électorale. C’est un indicateur clair », observe le ministre.
Mais cette accélération a un prix. Les coûts de construction flambent, la main-d’œuvre se fait rare, et l’appareil gouvernemental doit jongler entre urgence et planification. « On est en quasi-surchauffe. Moins de promoteurs répondent aux appels d’offres et les prix grimpent. Il faut investir sans aggraver la pression », dit-il.
Un portrait clair pour Deux-Montagnes
Santé, éducation, routes et collaboration municipale : les chantiers s’annoncent colossaux. Benoît Charette livre un portrait précis des investissements attendus pour la MRC de Deux-Montagnes.
« Nous sommes présentement à Saint-Eustache, il est difficile de ne pas parler de l’hôpital », lance le ministre. Le projet est déjà inscrit dans le Plan québécois des infrastructures et avance à pas rapides. « C’est un chantier majeur qui se verra confirmer les étapes suivantes au cours des prochains mois. (…) On parle de centaines de millions, et on excède le milliard. »
Cet investissement massif vient répondre à une population en forte croissance et à des besoins de soins toujours plus pressants.
Une page municipale qui se tourne
Rencontré au premier jour des dépôts de candidatures en vue des élections municipales du 2 novembre, le ministre a tenu à saluer le départ de Pierre Charron, maire de Saint-Eustache depuis 2009. « C’est un allié de longue date. Je salue son implication », souligne-t-il.
Il en profite pour rappeler l’importance de ses partenaires locaux : « Excellente collaboration également avec les élus de Deux-Montagnes. Ce sont des partenaires à tout point de vue. »
À un an des élections, le ministre ne se cache pas : il sera candidat en 2026. « La politique, c’est avancer avec humilité. On ne règle jamais tout, mais on s’assure de ne pas reculer. »
Et quand on lui parle des sondages défavorables à la CAQ, il relativise : « Les sondages, ce n’est qu’une photo du moment. » L’imprévu fait partie du métier, et rien n’est joué. « On ne peut pas prédire ce qui arrivera dans un an, mais on peut continuer à travailler. »
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Benoît Charette