L’entreprise G & R Recyclage S.E.N.C, située à Kanesatake, continue de faire parler d’elle pour les mauvaises raisons. En effet, le site de recyclage controversé, qui a vu son permis suspendu en août 2020, ferait maintenant partie des discussions actives au gouvernement fédéral, afin de faire cesser leur activité.
Plusieurs citoyens des municipalités d’Oka, Saint-Placide, ainsi que du secteur de Saint-Benoît, à Mirabel, se plaignent des odeurs. Certains disent avoir des maux de tête et des vomissements qui seraient liés, selon eux, à la pollution générée par l’entreprise G & R Recyclage S.E.N.C.
Dans un rapport publié en mars 2020, le ministère de l’Environnement et du Changement climatique du Canada indiquait qu’une « résurgence d’eau noirâtre à l’odeur intense qui s’écoule dans l’environnement » pourrait expliquer les plaintes des citoyens. De plus, le Ministère ajoutait dans ce rapport qu’on retrouve sur le site plus de 400 000 mètres cube de matières résiduelles alors que la limite permise est de 27 800 mètres cube. Le Ministère a octroyé plusieurs contraventions à l’entreprise fautive avant de leur envoyer un avis de révocation de permis en août 2020.
Selon nos informations, malgré cette suspension de permis, l’entreprise poursuit ses opérations à plus petite échelle, ce qui sème la grogne dans les municipalités voisines. Tous les gens impliqués dans ce dossier sont d’avis que la situation doit changer rapidement.
Jean-Denis Garon veut faire avancer le dossier
Pour le député bloquiste de la circonscription fédéralede Mirabel, Jean-Denis Garon, c’est à la fois une question de santé environnementale, mais également de santé publique. « Je veux sensibiliser les ministres concernés sur l’importance du problème et des répercussions majeures sur notre communauté. Ce dossier doit être prioritaire pour le ministère de l’Environnement », souligne le député fédéral.
Selon M. Garon, ce qui rend la situation difficile, c’est le nombre de gens concernés. « Mon travail consiste principalement à créer des ponts entre tous les acteurs environnementaux, les municipalités ainsi que le ministère », soutient-il.
Il y aurait toutefois une lueur d’espoir pour les citoyens de la région. Sans entrer dans les détails pour éviter de nuire au dossier, le député de Mirabel tenait à mentionner que le dossier avance : « Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il y a du progrès, il y a des dialogues d’entamés qu’on attendait depuis longtemps. »
Les maires d’Oka et Saint-Placide veulent des actions
Pascal Quevillon, maire de la Municipalité d’Oka, se dit prêt à collaborer afin de faire avancer le dossier. « On veut que ça bouge! On veut que le site soit nettoyé, et ce, le plus rapidement possible. », soutient-il. M. Quevillon ajoute qu’il espère avoir prochainement une rencontre avec le nouveau chef du conseil mohawk, Victor Bonspille. Une demande fût réalisée en août dernier, mais celle-ci demeure toujours sans réponse.
Du côté du maire de Saint-Placide, Daniel Laviolette se dit préoccupé par la situation et demande que le gouvernement fédéral prenne des actions rapides et concrètes. « J’aimerais que le fédéral en fasse davantage, c’est une terre fédérale, alors c’est au gouvernement Trudeau de s’en mêler et de régler cette situation une fois pour toute » estime M. Laviolette.
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