Une soixantaine de crèches seront ainsi présentées, chaque fin de semaine durant le temps des Fêtes. «Cette année, nous avons plus particulièrement mis en avant les crèches provenant de l’art populaire québécois. C’est un art tout à fait émouvant, celui exécuté par les gosseux», de préciser M. Landreville.
Les organisateurs ont ainsi obtenu plusieurs pièces d’Adrien Levasseur, résidant du secteur de Saint-Augustin, à Mirabel, considéré comme le plus grand collectionneur d’art populaire au Québec. Il était présent pour l’inauguration de l’exposition.
«J’ai collecté plus 1 200 pièces, dont environ 25 crèches. Elles font partie intégrante de notre culture. La ferveur religieuse a beaucoup baissé ces dernières années. La crèche est l’un de nos souvenirs de cette ferveur. Elles ont été fabriquées par des gens passionnés, qui faisaient cela pour leur plaisir», a dit le collectionneur qui prépare, par ailleurs, son troisième ouvrage (parution en avril 2015) consacré à l’art populaire dans le paysage québécois.
La Fondation a pu compter également sur des prêts de crèches de la part du Musée de la civilisation du Québec et du Musée de l’Oratoire Saint-Joseph, ainsi que sur des apports de collectionneurs privés.
Parmi les crèches exposées, on retrouve également des exemplaires en provenance du monde entier ou presque (Afrique du Sud, Jordanie, Rwanda, République tchèque, Pérou et autres) et dont les matériaux sont très variés (bois, argile, papier, cire).
L’exposition comprendra aussi une collection exceptionnelle de canivets sur la Nativité, propriété d’Annette Le Boulengé. Il s’agit d’images pieuses peintes, gravées ou imprimées, et dont les contours imitent la dentelle.
Une nouvelle fois, les enfants de la région ont été mis à contribution. Geneviève Pigeon, professeure de poterie, a fait réaliser à ses élèves âgés de 5 à 16 ans, deux belles crèches. «Nous n’avons pas utilisé de moule. Tout est fait à la main selon différentes techniques (colombage, galetage, boule pincée fermée). On procède à une première cuisson, puis on applique la peinture avant une seconde cuisson qui donne cet aspect vitrifié. Ce travail a nécessité deux à trois séances», précise Mme Pigeon.Les enfants ont apporté leur création sur l’autel, tout juste à l’issue de la messe, et ont ainsi pu profiter d’une bonne main d’applaudissements des fidèles.
Cette exposition, qui connaît chaque année un énorme succès (environ un millier de visiteurs), devrait une nouvelle fois ravir petits et grands. Elle est devenue un temps fort du calendrier okois.
Ce succès récompense l’investissement des bénévoles de la Fondation de l’église L’Annonciation d’Oka, et notamment de son président Gilles Landreville et sa compagne Paule Blain, qui donnent beaucoup de temps pour préparer l’événement.
L’exposition sera ouverte toutes les fins de semaine du mois de décembre, soit les 6-7, 13-14, 20-21, ainsi que le 28 décembre, de 10 h à 16 h. L’entrée est gratuite.