Patrick Charbonneau a résumé la question d’un premier résidant du secteur. Ce dernier souhaite l’imposition d’un moratoire de six mois, qui concernerait spécifiquement le projet. Il donnerait le temps de réunir un groupe de citoyens qui pourrait se pencher sur le dossier et qui ferait ensuite recommandations à la ville pour l’implantation de l’école primaire. Deux objectifs seraient amenés, soit la préservation de l’espace vert du parc Pablo-Picasso et la construction de la nouvelle institution primaire de Saint-Augustin.
«Dans ce dossier, nous travaillons avec l’échéancier du Centre de services scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSM). Étant donné l’urgence d’offrir des locaux pour nos enfants, ce sera difficile d’instaurer ce moratoire ou tout comité. C’est pour cette raison que nous sommes allés de l’avant avec le projet de règlement, ce soir.»
Rappelons que le deuxième projet de règlement (PU-2434) a été adopté, comme prévu, lors de la séance du conseil du 8 février dernier. Comme l’a indiqué la greffière de la ville, Me Suzanne Mireault, la prochaine étape est la publication d’un avis public qui annonce la possibilité, pour les gens des zones concernées et contiguës, de procéder à une demande d’approbation du règlement.
La greffière explique les différentes étapes via une séance d’information disponible, pour écoute, sur le site de la Ville de Mirabel.
Terrains et espaces verts
Un second citoyen demandait les motifs de la résolution prise par le conseil municipal, le 24 novembre dernier, de se prononcer pour le dézonage d’une partie importante du parc, qui serait ajouté à la déforestation de plus de 20 000 m2 de boisé, avec la construction de l’école.
«Au niveau du 20 000 m2, je ne suis pas certain des chiffres, de répondre le maire suppléant. Cependant, le propriétaire du terrain voulait un plan d’ensemble, à savoir ce qui serait développé avec l’école. C’est pour cette raison qu’a été proposé le premier projet de règlement. Ce soir, nous avons enlevé la portion d’agrandissement résidentiel. Donc ce dossier est clos pour nous».
En outre, un résidant souhaitait connaître l’identité des autres terrains évalués, qui ne correspondaient pas aux exigences du projet. Patrick Charbonneau a invité son concitoyen à rejoindre le CSSMI, afin d’obtenir plus d’informations à ce sujet.
«Je ne suis pas un expert sur cette question, dit l’élu. Beaucoup de terrains ont été analysés et malheureusement on voit beaucoup de contraintes, en ce qui concerne Hydro-Québec, la présence de ruisseaux et de bandes riveraines, ou encore la proximité des élèves marcheurs qui doivent être desservis. La largeur du terrain est à considérer. Il doit y avoir la bonne dimension pour implanter une école. On parle d’accessibilité et de zones agricoles voisines. Les différentes options ont été analysées et les critères ont été considérés, pour en arriver avec le projet qu’on présente aux citoyens, qui s’intègre bien, à nos avis, dans l’environnement bâti.»
Une citoyenne se demande pourquoi la ville n’a pas considéré installer l’école sur le terrain non boisé du parc Pablo-Picasso. En considérant qu’il est plus facile de relocaliser des jeux que de reboiser une forêt centenaire.
«Nous avons constaté qu’en 2019, les gens qui voyaient le projet installé dans leur cours ne voulaient rien savoir. Nous déplaçons maintenant le problème. Avec la présente implantation, on arrive à préserver une bonne zone. Le boisé sera bien gardé autour de l’école. Évidemment, le parc contient des infrastructures onéreuses. On parle du chalet de parc, des jeux d’eau, de la patinoire… Oui, c’est facile à relocaliser, mais il y a un coût associé et il faut les installer quelque part. On sait que les gens sont fiers de leur parc. Nous avons jugé que l’alternative n’est pas bonne. Autant de citoyens seraient alors mécontents.»
Référendum et signatures
Une dame exige d’ailleurs la raison pour laquelle la ville n’est pas allée de l’avant avec un référendum en 2019, alors que l’on proposait également un projet d’école dans le secteur.
«À l’époque, nous avons vu qu’il y avait contestation et que le projet n’était pas optimal. De nombreuses interrogations se posaient en matière d’accès, de proximité. Le projet n’avait pas de sens final, comme aujourd’hui. Nous avons compris qu’on ne pouvait pas aller plus loin avec le plan de projet.»
Dans le cadre du précédent projet, proposé en 2019, des citoyens ont amassé des signatures, 312 au total, afin d’enclencher des procédures de référendum. Or, celle-ci ne sont plus utilisable avec le nouveau projet de règlement.
«En fait, on ne plus considérer les signatures amassées en 2019, car le conseil municipal a décidé de ne pas aller de l’avant avec son ancien projet de règlement. À partir de ce moment, on repart de zéro. Le contenu du présent projet est le même, mais le contenant est différent. Ce n’est pas le même règlement. Il serait illégal de ramener les signatures de 2019 sur la table aujourd’hui.»
D’autres questions ont été posées. Pour visionner l’entière séance du conseil municipal de Mirabel, rendez-vous au [www.mirabel.ca].
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