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Dossier santé<strong>: Des projets porteurs d’espoir pour l’Hôpital de Saint-Eustache</strong>

L’urgence de l’Hôpital de Saint-Eustache a récemment reçu une bonne note.

Dossier santé: Des projets porteurs d’espoir pour l’Hôpital de Saint-Eustache

Publié le 04/07/2014

L’Hôpital de Saint-Eustache compte, entre autres, 261 lits d’hospitalisation, 32 civières à l’urgence, 7 salles au bloc opératoire, et 5 salles en endoscopie, mais les besoins sont loin d’être comblés. Le nombre de lits devrait plutôt être de 315 pour être capable de répondre à une partie des besoins de la population des Basses-Laurentides. Il y a cependant des projets en marche et d’autres sur les planches qui permettent d’espérer que le meilleur est à venir.

En février 2014, le gouvernement péquiste a annoncé deux nouvelles importantes pour l’Hôpital de Saint-Eustache, soit le projet d’unité de médecine familiale et un projet de dialyse rénale. L’annonce a été faite sous un autre gouvernement, mais sera respectée. Ouf!

«À partir de septembre, explique le directeur général Roch Martel, nous allons recevoir jusqu’à 12 étudiants en médecine, dont nous compléterons la formation. Ça va nous permettre de recruter de nouveaux médecins.» D’ici décembre, le gestionnaire entend signer un contrat d’affiliation universitaire avec l’Université de Montréal, pour la partie unité de médecine familiale et aussi pour la formation de médecins dans différentes professions de la santé. «Nous pourrons accueillir plus de stagiaires dans l’espoir de les garder et dans une dynamique de créer de la qualité de médecins. S’ils ont été bien accueillis et que nous leur offrons de bons plateaux techniques, ils vont rester. C’est le pari que l’on prend.»

Bonne nouvelle! Les jeunes médecins résidents auront l’obligation de prendre en charge des patients. Ils auront l’aide de médecins formateurs. Les 12 nouveaux pourront par exemple prendre en charge entre 600 et 1 000 patients. Ce sera bienvenu pour de nombreux patients dans la région qui n’ont pas de médecins de famille.

En ce qui concerne la dialyse rénale: «D’ici six à huit mois, on pourra démarrer des traitements pour un nombre entre 60 et 80 patients présentement obligés d’aller ailleurs. Nous sommes en recherche de locaux, car actuellement il n’y a plus de place dans l’hôpital.»

Un autre projet en développement, c’est l’ophtalmologie pour les opérations de cataractes et de glaucome. «Malheureusement, l’Institut de l’oeil à Boisbriand n’est plus accrédité depuis le 1er juillet. On est présentement en discussion avec le ministère. Notre objectif est de développer une offre de services publics comme à Saint-Jérôme et Sainte-Agathe. On veut recruter quatre ophtalmologues pour faire des chirurgies en clinique externe. Nous avons un plan B pour l’instant, afin de traiter à Saint-Jérôme les cas les plus urgents.»

M. Martel a également déposé des projets d’hémato-oncologie, de médecine nucléaire et le projet d’amélioration de l’urgence est toujours sur les planches à dessin. «On veut construire à l’arrière de l’hôpital une urgence moderne pour 35 civières et ajouter quelques étages pour, entre autres, la psychiatrie et une aile mère-enfants. Les gens en détresse psychologique viennent à l’urgence et on ne peut leur offrir un lieu d’intimité. Pour ce qui est des accouchements, nous en avons 1 800 par année et les besoins à combler vont jusqu’à doubler ce chiffre.»

Dans l’espace de l’urgence actuelle, ce serait la médecine nucléaire. Ce projet a été déposé à trois reprises au cours des 15 dernières années. Les cardiologues travaillent tous maintenant avec la médecine nucléaire. 

«D’ici fin 2015, ajoute M. Martel, on aura reçu 53 nouveaux médecins spécialistes dans notre établissement. C’est un nombre très impressionnant. L’objectif est de se consolider dans tous les services spécialisés de base.»

Autre bonne nouvelle, le palmarès des urgences, publié récemment dans le journal La Presse, a indiqué que la cote de l’Hôpital de Saint-Eustache est passée de C à B-. Le temps moyen d’attente, qui a déjà été de 24 heures, est maintenant de 7 heures. L’hôpital reçoit48 000 visites par année à l’urgence avec des moyennes de 33 ambulances et de 150 personnes par jour.

«Nos équipes comprenant médecins et personnel infirmier ont travaillé fort pour mieux coordonner nos actions. On travaille plus étroitement avec les groupes de médecine familiale. On a mis en place des trajectoires de services spécifiques pour des gens qui ont des maladies chroniques», explique M. Martel.

Le directeur général conclut ainsi: «On peut améliorer nos processus et être plus performant, mais il y a une limite à ce que l’on peut faire si nous n’avons pas les ressources nécessaires. Avec l’arrivée de l’unité de médecine familiale, j’ai bon espoir que ça va continuer de s’améliorer parce qu’on va avoir plus de médecins.»