L’événement qui s’est déroulé le dimanche 3 avril dernier aura suscité bien des questionnements en séance municipale.
Or, il semblerait que la dame en question était légalement vêtue en portant le burkini, un maillot «intégral» destiné aux femmes musulmanes, en deux pièces, couvrant tout le corps de la tête aux chevilles, et dont les pieds, les mains et le visage restent visibles.
C’est du moins ce qu’a confirmé Annie Daoust, coordonnatrice aux communications à la Ville de Saint-Eustache.
«Nos règlements concernant le port du vêtement à la piscine sont issus de la Société de sauvetage du Québec», confirme Mme Daoust. «Et dans ce cas-ci, la dame portait un burkini, ce qui est tout à fait acceptable.»
Position
En effet, selon la position officielle émise par la Société de sauvetage du Québec: «Pour les usagers ne pouvant découvrir une partie de leur corps, pour des motifs qui leur sont propres, une adaptation de la tenue de baignade dite traditionnelle doit être envisagée à titre d’alternative. Par exemple, le port d’un collant de danse ou d’un cuissard de gymnastique, d’un maillot de corps ajusté, d’une cagoule moulant la tête et le cou laissant ainsi le visage et les oreilles dégagées, d’un chandail ou d’un pantalon moulant ou d’une tenue pour la plongée peut constituer une tenue de baignade acceptable.
Des exemples de tenues de baignade adaptées: le burkini et le «rashguard». Ces tenues sont acceptables pour la baignade. Le cou et le visage de l’usager sont dégagés et le tissu est suffisamment près du corps pour ne pas nuire aux habiletés de nage. Les mains et les pieds sont libres, et si de plus les cheveux sont couverts, on y confère un avantage additionnel en vertu de l’hygiène.»