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Claudette Taillefer se livre en toute simplicité

Plus de 150 personnes se sont déplacées au salon Après 50 ans

Claudette Taillefer se livre en toute simplicité

Publié le 08/06/2014

C’est une conférence empreinte de simplicité et de confidences sur ses beaux moments de bonheur qu’a livrée Claudette Taillefer, le 22 mai dernier, devant les 150 personnes s’étant déplacées au salon Après 50 ans, ça bouge, à Saint-Eustache, événement dont elle était la porte-parole.

Devant son auditoire rassemblé au Centre d’art La petite église, Mme Taillefer a profité du thème de l’événement, Après 50 ans, ça bouge, pour évoquer quelques souvenirs sur sa vie de mère et aussi celle de sa mère.

La générosité; une qualité qui était au cœur de la vie des femmes d’autrefois, a-t-elle rappelé. Un mode de vie pour ces femmes qui se dévouaient pour leurs proches souvent nombreux autour de la table. «La vie, c’est une question de générosité et de bien vivre sa vie, de se gâter et de gâter les autres, en pensant qu’on aura toujours besoin des autres», confie-t-elle.

«Je suis restée avec un sentiment d’admiration pour ma mère, qui a vécu jusqu’à 94 ans. Quand j’allais la voir, la table était mise, il y avait un verre de vin sur la table. Elle avait le cœur de recevoir, d’être généreuse et de penser aux autres. Je pense que c’est vrai; notre vie est encore pour les autres.»

Mme Taillefer est convaincue que les gens vivent mieux grâce aux personnes qui rendent service, qui donnent de leur temps.

C’est d’ailleurs dans cet esprit de partage que Mme Taillefer et ses enfants se sont mis à l’apprentissage du langage des signes lorsqu’ils ont appris la surdité des deux enfants de sa fille Marie-Josée et de son beau-fils René.

Sa propre conception du partage humain et son héritage familial ont porté Claudette Taillefer à envisager sa relation de mère sous le signe de l’ouverture et de l’amitié. C’est ainsi qu’elle a embarqué avec Marie-Josée dans l’aventure télévisuelle de Taillefer et fille avec confiance, mais d’abord avec réflexion.

«Entre mère et fille, il faut de l’amitié et de la rigueur quand on travaille et à la télévision; tout passe, si c’est faux, c’est faux. Je savais qu’il n’y avait pas problèmes, mais je me disais: tout d’un coup qu’on ne s’entend pas. Ç’a été une réflexion. On a travaillé huit mois par année pendant dix ans. Et pendant tout ce temps, il n’y a jamais eu manque de respect, c’était facile», raconte-t-elle fièrement.

Celle-ci considère comme une réelle chance d’avoir pu travailler avec sa fille. «Avec Marie-Josée, on se le dit la chance qu’on a eue de vivre ça», dit-elle.

En dehors de cette aventure culinaire qui l’a rendue si populaire, Mme Taillefer est demeurée une personne aux valeurs simples, au mode de vie sain. Au fil des ans, le couple Claudette et Claude a acheté une maison en pleine campagne des Laurentides avec un élevage de poules et d’alpagas. Et quelques chevaux: un vieux rêve du réalisateur Claude, encouragé par son épouse. Soucieuse fermière des temps modernes, celle-ci recueille la laine de ses alpagas en vue de la faire tricoter.

Mais Claudette Taillefer constate que la générosité fait moins partie du mode de vie de gens qu’auparavant. «Le plaisir de faire plaisir, c’était exceptionnel», s’empresse-t-elle de rappeler avant de laisser les gens repartir, les invitant à ramasser leur petit baluchon rempli de morceaux de sucre à la crème, à la sortie.