«Le CIT est un organisme encore jeune dans une région qui se développe assez rapidement. C’est un bel exemple de réussite», a déclaré son président, le maire de Saint-Eustache Pierre Charron.
Dix ans plus tard, ce sont donc 14 municipalités (seule Oka s’est désaffiliée) qui travaillent ensemble au développement d’un service de transport collectif et adapté, dans une région en pleine croissance. Autre fait notable, ajoute M. Charron, les quatre transporteurs présents au moment de la fusion sont devenus les transporteurs du CIT Laurentides (Autobus Robert Paquette et fils, Les autobus Transcobec, Transdev Québec et Autobus Deux-Montagnes). «C’est un bon choix politique qui nous permet d’avoir une offre étendue», fait-il valoir.
D’avis que la fusion qui s’est opérée il y a dix ans a contribué à la dynamique décisionnelle et organisationnelle du transport collectif sur le territoire des Basses-Laurentides, M. Charron souligne que le transport collectif est devenu un outil de développement très important sur un territoire qui comptera, d’ici 2021, 191 000 emplois de plus. «Notre offre couvre l’ensemble du territoire, du nord au sud, mais aussi de l’est à l’ouest. Nous nous ajustons selon les besoins, les demandes et le territoire à couvrir. Nous travaillons de façon efficiente, c’est-à-dire le meilleur service au meilleur coût».
Au coeur des défis qui attendent le CIT Laurentides à court terme, mentionnons les voies réservées sur les autoroutes 13, 15 et 19.
Dans la foulée des audiences publiques tenues la semaine dernière en lien avec le parachèvement de l’autoroute 19, entre Bois-des-Filion et Laval, le CIT Laurentides a d’ailleurs déposé un mémoire par lequel l’organisme identifie clairement ce projet de parachèvement de l’autoroute 19 avec voies réservées pour le transport collectif comme une «opportunité d’élargir son offre de transport collectif entre la Rive-Nord, Laval et le centre de la métropole».
En ce qui a trait à l’autoroute 15, le CIT Laurentides compte miser sur l’éventuelle réfection du pont Gédéon-Ouimet pour introduire une voie réservée au transport collectif. «C’est notre priorité du moment», assure M. Charron.
Le CIT Laurentides en chiffres
Le CIT Laurentides, c’est plus de 718 935 déplacements par jour qui sont assurés sur l’ensemble du territoire, soit plus de 6,3 millions par année, dont 61 % sont internes, c’est-à-dire qu’ils ont une origine et une destination sur le territoire desservi par l’organisme.
S’ajoute à ceci le transport adapté dont le nombre d’usagers est passé, en dix ans, de 1 757 à 3 472, pour 180 500 déplacements par année.
Trente-huit personnes travaillent actuellement pour le CIT Laurentides, presque deux fois plus qu’au moment de sa création, en 2004.
Malgré les succès du CIT Laurentides, le plus important organisme du genre au Québec, le président a tout de même exprimé ses craintes face aux possibles coupures du gouvernement, ce qui forcerait l’organisme à envisager une augmentation des frais aux usagers et des contributions de villes membres. Au moment de l’entrevue, une rencontre avec le ministre était prévue pour faire le point sur cette question.