Depuis l’ouverture de la résidence, au milieu des années 90, celle-ci avait toujours fonctionné à pleine capacité, ses quelque 30 chambres étant toujours occupées par des résidents payeurs. La situation a toutefois changé à compter de septembre dernier, lorsque http://le CISSS a proposé de lui offrir de l’aide en y mandatant de ses employés.
«Ils m’ont dit: “On va venir vous aider, Mme Rhéaume”. J’ai cru à cela, moi! Mais après un mois, ils ont commencé à sortir des patients. Ils ont vidé la place! Je n’avais jamais eu de places libres en 25 ans! Je trouve cela épouvantable, ce qu’ils m’ont fait!»
Le 14 décembre, Mme Rhéaume perdait sa certification de résidences privées pour aînés. Depuis, elle n’est autorisée, par http://le CISSS, qu’à accueillir des gens de 65 ans et moins, qui ne nécessitent pas de soins.
Au moment d’écrire ces lignes, pas moins de 17 chambres étaient vacantes à la Résidence Rhéaume.
«Au fil des ans, on [http://le CISSS] m’a fait mettre des gicleurs, on m’a fait faire beaucoup de rénovations. J’ai toujours acquiescé à leurs demandes. J’ai collaboré dans tout! Et aujourd’hui, on me fait vivre cette épreuve…»
Certains des résidents relocalisés en CHSLD logeaient à la Résidence Rhéaume depuis 25 ans et ne voulaient pas quitter, selon les dires de Mme Rhéaume.
«Ils sont sortis en pleurant. L’une de mes résidentes criait au meurtre. Un autre n’a jamais voulu partir. Ils ont voulu le prendre de force, mais il n’a jamais voulu. Il est resté.»
La sécurité avant tout
Au CISSS des Laurentides, Thaïs Dubé, porte-parole, connaît bien la situation qui prévaut à la Résidence Rhéaume. Confirmant d’abord que cette dernière détenait, jusqu’en décembre 2018, la certification de résidence privée pour aînés (RPA), comme quelque 120 autres résidences pour personnes âgées des Laurentides, elle a fourni des explications.
D’abord, a-t-elle indiqué, pour obtenir et maintenir une certification, les résidences privées doivent se conformer à des exigences réglementaires qui assurent la qualité des soins et la sécurité des personnes âgées. L’une des responsabilités du CISSS est d’ailleurs d’accompagner les résidences privées de son territoire pour qu’elles se conforment à cette réglementation.
«Toutes les RPA doivent accueillir la clientèle selon leur offre de service. Compte tenu du vieillissement de la clientèle qui y est hébergée, il arrive inévitablement que l’offre de service d’une RPA ne permette plus de répondre à leurs besoins. Une relocalisation de la clientèle devient donc nécessaire» , de dire Mme Dubé avant d’ajouter que c’est donc dans cette optique que http://le CISSS des Laurentides collabore avec la Résidence Rhéaume.
Un accompagnement personnalisé y a été offert «afin que l’offre de service corresponde aux besoins des personnes qui y sont hébergées» , dit Thaïs Dubé.
«Malgré l’intensité de l’accompagnement offert et la présence des professionnels de l’équipe de soutien à domicile, poursuit-elle, la résidence n’a jamais procédé aux ajustements nécessaires pour garantir la sécurité des résidents et la réponse adéquate à leurs besoins. Dans un tel contexte, http://le CISSS a été obligé de révoquer la certification de la Résidence Rhéaume et relocaliser les résidents âgés présentant une trop grande perte d’autonomie.»
Mme Dubé ajoute que les besoins de chaque résident ont été soigneusement évalués, ce qui a permis de confirmer que leur état de santé nécessitait un hébergement dans un autre milieu de vie.
«Depuis, a conclu la porte-parole du CISSS, Mme Rhéaume accueille une clientèle adulte qui présente peu ou pas de perte d’autonomie et qui correspond à sa capacité d’accueil.»
Actuellement, les besoins de places en CHSLD sont plus grands que l’offre, ce qui explique la nécessité de projets de construction, tels que celui de Blainville qui comptera 96 places.
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