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Camping Donald: Une manifestation plus ou moins pacifique

Photo Stéphanie Prévost-
Camions et autos des participants à la manifestation traînaient à l’arrière, ralentissant le trafic.

Camping Donald: Une manifestation plus ou moins pacifique

Publié le 06/09/2024

L’association Sauvons le Camping Donald tenait une manifestation dimanche, le 25 août dernier. Dès 11 h, les manifestants marchaient le long du boulevard de St-Canut pour rejoindre le camping au 13519 chemin St-Simon. Pourtant, malgré le calme promis aux agents de la paix lors de la préparation, certains débordements ont été observés.

Plusieurs centaines de campeurs et sympathisants du mouvement pour sauver le Camping Donald se sont rejoints et ont marché à St-Canut. En plus des iconiques chandails jaune fluo représentant les campeurs, musique et klaxons résonnaient allègrement pour attirer l’attention. Des camions et véhicules circulaient également derrière le groupe, les conducteurs s’affichant clairement en support à la cause.

La police avait été mise au courant de la marche prévue et avait communiqué aux responsables les règles à observer. « On leur demande de ne pas entraver le chemin public, qu’il n’y ait pas de voiturettes sur le chemin. Nous on interviendra seulement en cas de besoin », mentionnait Jean-Guy Hogue, capitaine à la police de la Ville de Mirabel. L’itinéraire a été donné dans les temps, et le responsable rencontré par un policier pour donner des directives.

Malheureusement, la situation a dégénérée en arrivant à l’intersection de la demeure du conseiller municipal de Saint-Canut et maire suppléant, Marc Laurin. « Quand on arrive devant chez moi, qu’on prend les deux rues et qu’on encercle presque ma maison de 300 personnes, qu’on me hue, me crie des bêtises, qu’on klaxonne et qu’on prenne des photos de ma maison durant de longues minutes, c’est de l’intimidation et c’est complètement illégal », a-t-il mentionné dans une vidéo sur son compte Facebook personnel.

La police a été contactée et déployée en grand nombre. « Ça devait être une manifestation pacifique, chose qui n’a pas été respectée. Il y a eu de l’entrave au niveau de la route. L’entente primaire n’a donc pas été respectée », explique Jean-Guy Hogue. De nombreux constats d’infractions ont été remis pour entrave à la circulation, ainsi que des infractions au Code de la route et à des règlements municipaux. Une arrestation a été effectuée pour refus d’identification auprès d’un agent de la paix. Lorsque l’identification a été faite, la personne a été libérée.

Photo Stéphanie Prévost

La Ville avait mis en place un règlement pour contrer le phénomène devenu chose courante envers les élus et employés municipaux. « Je ne me laisserai pas intimider et le processus va suivre son cours », ajoute le conseiller de Saint-Canut. Il confirme également que les démarches sont bien en place pour l’expropriation et la construction de deux écoles.

« Le conseiller Laurin a été victime d’intimidation. On le traite comme n’importe quel citoyen et on lui offre de la protection le temps que la situation se place », ajoute le capitaine Hogue. Il ajoute également que ce serait le cas avec n’importe qui d’autres vivant une situation similaire sur le territoire de Mirabel.

Et au Camping Donald…

Au moment d’écrire ces lignes, nous n’avions eu aucun commentaire des propriétaires du camping ou de l’association de campeurs. Leur avocate, Denise Beaudoin, a cependant mentionné l’attitude pacifique que ses clients affichaient lors de la rencontre de préparation. « Je n’étais pas à la marche, mais ce qu’on me rapporte, c’est que la maison du maire suppléant était par hasard sur trajet », s’exprime-t-elle.

Dans la version qu’elle a entendue, ses clients sont restés calmes et pacifiques d’un bout à l’autre du trajet et la police n’est intervenue qu’au point final de la manifestation. « Il y a quelqu’un qui a reconnu la maison du maire suppléant. Ils ont klaxonné un peu plus fort, mais pas d’intimidation à ce qu’on m’a dit. Je ne comprends pas ce qui est arrivé », affirme-t-elle.

L’avocate nie également, au nom de ses clients, qu’ils étaient sur la voie publique, mais plutôt sur le bord de la route, tel que convenu.