De nombreux citoyens étaient présents ainsi que plusieurs représentants du camping Donald, qui eux, étaient accompagnés de leur avocate, Denise Beaudoin.
Contrairement à la dernière réunion, la limitation de la capacité de la salle a été respectée même si celle-ci a ouvert ses portes quelques minutes avant l’heure prévu.
En introduction, le maire Patrick Charbonneau a déclaré : « Avec les événements récents, nous avons décidé d’imposer plus de restrictions pour éviter tout débordement », faisant référence aux altercations avec les forces policières et aux intimidations contre les élus lors de la marche du 25 août en soutien au Camping Donald.
Le maire a également rappelé que le travail des élus n’est pas toujours facile : « Nous devons prendre des décisions dans l’intérêt collectif de nos citoyens. L’intimidation n’a pas sa place. »
Concernant le Camping Donald
Selon un communiqué de l’Association Sauvons le Camping Donald, une centaine de campeurs étaient présents pour remettre une pétition de 7200 signatures. Dès le début de la séance, Patrick Charbonneau leur a donné la parole. Pierre-Pascal Duquette, président de l’association, a souligné l’impact social que la disparition du camping aurait sur de nombreux campeurs, dont plus de la moitié sont des aînés, le plus ancien fréquentant le site depuis 47 ans.
« Je viens déposer une pétition pour sauver notre camping. Cela suscite beaucoup d’émotions. Nous avons travaillé fort et accompli notre devoir », a déclaré une intervenante au micro. Elle a profité de son temps pour s’excuser des événements survenus devant la maison de Marc Laurin, dimanche dernier. « Il y a des gens qui n’ont pas les moyens d’aller ailleurs. C’est déchirant pour tout le monde, et nous essayons chaque jour de rester positifs », a-t-elle ajouté en revenant sur le sujet du camping.
Son mari a ensuite pris la parole, expliquant les démarches bénévoles que plusieurs campeurs ont faites. Plusieurs ont fait du porte-à-porte sur l’ensemble du territoire de Mirabel. « On veut faire tous les commerces dans Mirabel. On veut être partout », a-t-il affirmé. Il mentionne également les 1000 campeurs que l’association dit représenter. « Le camping a vu naître Saint-Canut. Ce n’est pas Saint-Canut qui a vu naître le camping », a-t-il conclu.
Denise Beaudoin, avocate pour l’association représente les campeurs qui ont signé l’entente. Elle en a profité pour rappeler les événements de l’expropriation de l’aéroport de Mirabel ainsi que l’histoire de la ville. Elle était alors accompagnée de Jean-Marie Desjardins et Françoise Drapeau-Monette, tous deux ayant vécu l’expropriation de près. « Si vous écoutez ceux qui ont vécu l’expropriation de Mirabel, c’est toujours un déracinement. Et ça va de génération en génération », plaide l’avocate.
L’aspect environnemental a également été abordé, mentionnant l’importance de garder le maximum des arbres qui sont présents. « J’entends que ça va coûter plus cher de construire ailleurs. Mais quelle est la valeur de la forêt en ce moment ? Et je ne parle pas en planche », questionne Luc Fortin, professeur au CFAM, qui lutte pour la sauvegarde des boisés de la région. Une demande de rapport environnemental a d’ailleurs été demandée par Mme Beaudoin, ainsi que la liste des lieux possibles qui ont été écartés.
Suivant certains commentaires, Patrick Charbonneau a pris la parole, donnant le point de vue de la Ville. « Je tiens à rappeler qu’à travers tout ça, le site appartient à un propriétaire qui est en zone blanche. Il pourrait être vendu à un promoteur qui pourrait le développer et la ville viendrait de perdre quelque chose d’essentiel pour sa communauté. Je veux également rappeler que sur le terrain de 2 millions de pieds carrés, il y a en probablement 1,2 million de pieds carrés qui seront conservés à des fins de conservation, pour s’assurer qu’il n’y ait aucun promoteur immobilier qui va aller mettre la main là-dessus pour le développer », a tranché le maire Charbonneau. Il ajoute également que la densification demandée par la CMM empêche d’étendre la zone urbaine davantage. Si aucun boisé ne doit être touché pour faire de nouvelles constructions, il sera d’autant plus ardu de donner les services à la population.
Pour lui, il est également important de faire une distinction entre l’expropriation des locataires du camping et l’expropriation historique qu’a subie Mirabel dans les années 60-70. « Je ne veux pas qu’on fasse de démagogie sur le sujet. On n’est pas du tout dans le même créneau », s’exclame-t-il, soulignant que chacun est conscient de l’histoire et qu’il n’est pas question de la répéter.
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