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Ça bouge à l’Espace Aéro

Photo courtoisie

Ça bouge à l’Espace Aéro

Publié le 13/12/2024

Dans le dernier mois, plusieurs événements se sont succédé autour de l’aéroport de Mirabel, en passant par l’inauguration de nouvelles installations pour la maintenance des Airbus A220, des manifestations de travailleurs pour leurs conditions de travail ainsi que l’acquisition par Aéroports de Montréal (ADM) d’un édifice pour y installer son pôle d’innovation.

Dans le dernier mois, plusieurs événements se sont succédé autour de l’aéroport de Mirabel, en passant par l’inauguration de nouvelles installations pour la maintenance des Airbus A220, des manifestations de travailleurs pour leurs conditions de travail ainsi que l’acquisition par Aéroports de Montréal (ADM) d’un édifice pour y installer son pôle d’innovation.

De nouveaux appareils à maintenir

L’entreprise Avianor, une société affiliée à Drakkar, a inauguré ses nouvelles installations à la mi-novembre pour augmenter sa capacité et attirer de nouveaux clients. Même si l’entreprise était courtisée au sud de la frontière, le choix de Mirabel, avec l’accès à la piste, la proximité avec Dorval et le savoir-faire québécois, rend très heureux le chef d’exploitation Hugo Brouillard. « Les nouvelles installations permettront de doubler la capacité de maintenance de l’entreprise et créeront d’ici 2026 plus de 170 emplois stimulants, dans un hangar de 9200 mètres carrés à la fine pointe de la technologie. »

Avec une première pelletée de terre en octobre 2023, M. Brouillard trouve fantastique d’inaugurer l’installation 13 mois plus tard. L’hiver clément a sans doute accéléré la construction. L’arrivée sur le marché de nouvel appareil d’Airbus, le A220, a permis à l’entreprise de tirer son épingle du jeu. Il y avait un vide à combler, alors qu’Avianor fait déjà de la maintenance sur des Boeing 737 et des Airbus A320. À terme, il envisage collaborer avec les centres de formation des Basses-Laurentides et de l’Outaouais pour former des techniciens spécialisés.

Mandat de grève à Sonaca

Le 22 octobre, les travailleuses et travailleurs de Sonaca se dotaient d’un mandat de grève générale illimitée pour dénoncer la lenteur dans les négociations de leur convention collective et de l’écart de salaire entre l’usine de la multinationale belge et les autres entreprises aux alentours. C’est la seule usine canadienne à pouvoir construire des pièces en aluminium, surtout des ailes d’avion, de 18 mètres de long sur 3 mètres de large.

« Les Basses-Laurentides sont une région importante pour cette industrie ; il faut que Sonaca réalise qu’il est important d’attirer et de conserver sa main-d’œuvre spécialisée », indique Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides-CSN. Le 4 décembre, après une vingtaine de séances de négociations, les employés ont manifesté devant leur usine. Les négociations avec la multinationale se poursuivent.

ADM prend sa part de Lion

Avec ses difficultés financières, l’entreprise de Saint-Jérôme Lion Électrique s’est départie de son centre d’innovation situé aux abords de l’aéroport de Mirabel le 6 décembre. C’est ADM qui y installera son propre pôle d’innovation pour l’Espace Aero. Lion conserve tout de même son usine de batterie à Mirabel et cherche encore à trouver l’argent nécessaire pour rembourser ses créanciers avant le 16 décembre.

À terme, l’édifice de presque 18 000 mètres carrés réunira des industriels, des partenaires institutionnels et gouvernementaux de l’écosystème, des institutions académiques et de formation, des chercheurs et des étudiants pour la décarbonation de l’aviation et la mobilité aérienne avancée. Alors qu’ADM voulait construire un édifice à l’aéroport pour ses activités, Yves Beauchamp, président-directeur général d’ADM, explique que « cette opportunité d’affaires permettra de propulser ce projet encore plus rapidement ».