«On veut travailler sur le terrain, pour notre monde», avance Alain Marginean. «On va passer notre été à se promener dans nos comtés», renchérit Simon Marcil. «En fait, on vit nos comtés», ajoute Félix Pinel.
Bref, les trois candidats ont choisi de faire front commun en faveur du Bloc québécois dans les Basses-Laurentides, de miser sur leur appartenance dans chacun de leur comté respectif et de mettre sur la table les enjeux locaux, comme le passage prévu de l’oléoduc de Trans-Canada, notamment sur les terres agricoles de Mirabel. «Ce pipeline, on n’en veut pas», a tranché M. Marginean. D’autant que selon le projet annoncé, le pipeline ne compterait que deux valves, une à Lachute et l’autre à Mascouche. «Imaginez tout le pétrole qui aurait le temps de couler quand même. Les terres de Mirabel font partie des meilleures terres agricoles du Québec», a souligné M. Marcil.
D’autres sujets garnissent la liste des enjeux locaux à partir desquels les candidats articuleront leur campagne électorale, notamment la mobilité urbaine, la pauvreté, le transport ferroviaire, le respect du français et bien évidemment, la souveraineté du Québec. «Nous souhaitons travailler ensemble à la récupération des pouvoirs du Québec. C’est aux gens d’ici de décider de leur avenir», a fait savoir M. Marginean.
L’effet Duceppe
Ragaillardis par le retour récent de Gilles Duceppe à titre de chef du Bloc québécois, les candidats Marginean, Marcil et Pinel se réjouissent de l’effet Duceppe sur le taux d’adhésion du parti. «Ç’a créé un nouveau dynamisme. Clairement, il y a un effet Duceppe: en 48 heures, il y a eu 1 000 nouveaux membres», soutient M. Marcil.
D’avis que Gilles Duceppe pourra s’appuyer sur le travail de terrain effectué par son prédécesseur Mario Beaulieu, les candidats voient d’un bon oeil la transition et estiment que les deux hommes, Duceppe/Beaulieu, avaient besoin l’un de l’autre. À l’échelle des Basses-Laurentides, cette nouvelle association entre les deux hommes ne peut que créer un environnement encore plus propice à l’avancée des idées du Bloc québécois, estiment-ils. «Les députés du NPD n’ont jamais eu aucun attachement pour notre région. Moi, au lendemain des élections, je vais vivre encore ici», a conclu M. Marcil.