logo journal leveil
icon journal
Biscuit&Crème: Avoir sa crèmerie à 18 ans

Photo Stéphanie Prévost Maude est la nouvelle co-propriétaire de la crèmerie Biscuit&Crème à St-Janvier, entreprise qu’elle détient avec son père.

Biscuit&Crème: Avoir sa crèmerie à 18 ans

Publié le 12/06/2024

18 ans et avoir son entreprise, rare sont les jeunes qui peuvent mentionner être dans une telle situation. Il y a un an, Maude Hurtubise ne l’aurait jamais cru non plus.

Depuis le 17 mars, Maude Hurtubise est propriétaire de la crèmerie Biscuit&Crème à Saint-Janvier. « On a vu l’annonce sur Facebook et on s’est dit pourquoi pas », explique-t-elle. C’était en janvier 2024. Elle avait jusqu’alors 3 ans d’expérience dans le milieu des crèmeries, mais en tant qu’employée.

« Ça a été un long processus, mais ça a été assez bien et vite malgré tout », ajoute-t-elle, mentionnant entre autres l’aspect administratif. En effet, dès l’ouverture à la fin mars, tout était transféré.

Pour Maude, c’était une façon de prendre de l’expérience dans un milieu qu’elle voulait mieux connaître. Chose que son père avait également en tête, même si l’idée de base allait dans un autre sens. « Mon père m’avait dit qu’il voulait m’offrir un voyage pour mes 15 ans. On allait le faire ensemble pour me donner un plus grand bagage avant que je quitte la maison », explique la jeune entrepreneure. Elle a donc fait le choix de mettre le voyage de côté. L’argent qui avait été amassé pour ce projet a donc été réinvesti dans la crèmerie. Elle-même avait également des économies pour une voiture qu’elle a pu mettre pour le commerce. « C’est un peu comme le voyage, mais au lieu d’être une semaine, c’est à longueur d’année », sourit la jeune femme.

L’entrepreneuriat est un univers qui est omniprésent autour d’elle. Non seulement son père, David Marra-Hurtubise, en a la passion, elle-même remarque depuis un bon moment déjà partagé ce trait de personnalité. Au secondaire, lors de ses explorations de métiers, c’est souvent ce qui ressortait le plus souvent. Il a donc été tout naturel de se lancer dans l’aventure.

Actuellement, elle poursuit ses études au Collège Lionel-Groulx. Ayant passé la première année dans le programme de science humaine – administration, elle compte maintenant se réorienter vers celui de gestion de commerce. « Je voulais quelque chose qui concorde mieux avec ma réalité », explique Maude. Avec ses études, elle espère ainsi pouvoir à la fois comprendre la gestion d’entreprise, mais également appliquer immédiatement dans son temps professionnel. « Si je peux faire mes travaux de fin de session sur la crèmerie, c’est avantageux pour moi », ajoute-t-elle.

Travailler avec son père

Les rôles ont été séparés au niveau administratif. « Mon père va davantage s’occuper de la paye et de la comptabilité. Moi je suis plus dans les ressources humaines et le travail au quotidien sur place », décrit la co-propriétaire de la crèmerie.

L’entraide est de mise, chacun misant sur les forces de l’autre. Mais pour Maude, le travail avec son père n’est pas un problème étant très proche de lui depuis bien longtemps. « On a investi autant l’un que l’autre dans la crèmerie », mentionne-t-elle, autant par rapport au temps qu’à l’argent. Elle qualifie même la présence de celui-ci comme sécurisante pour elle qui en est dans ses premiers pas dans l’univers entrepreneurial.

En plus d’apprendre la gestion de l’entreprise, elle a dû également apprendre comment celle-ci fonctionnait au quotidien. Heureusement, elle reste en contact avec les anciennes propriétaires et sait aussi qu’elle peut compter sur les employés qui sont restés.

À long terme

La crèmerie n’est pas le seul élément de l’entreprise. De la pâte à biscuit cru est également en vente. La jeune entrepreneure a déjà des idées de grandeur quant à ce qu’elle pourrait en faire. « On pourrait faire grossir l’entreprise et la crèmerie deviendrait un point de vente pour notre pâte à biscuit », réfléchit la jeune femme d’affaires.

Chose certaine, de nombreux projets même au niveau esthétique lui tourne en tête et elle espère pouvoir les appliquer pour faire de l’entreprise quelque chose qui lui ressemble. « Je ne sais pas où tout ça va m’emmener, mais c’est certain que je veux garder la crèmerie le plus longtemps possible », conclut-elle.