Lors de la soirée, le nouveau président-directeur général de la Fondation Mira, Nicolas St-Pierre, a rendu un vibrant hommage à ce bénévole d’exception. «Roland est bénévole pour la Fondation Mira depuis 2008. Il nous a vraiment surpris lors de sa première activité de financement en amassant 7 000 $, lors d’un quille-o-thon. On ne sait pas comment il a fait, mais il a amassé 7 000 $!», s’est-il exclamé, déclenchant par le fait même les rires de l’assistance.
Nicolas St-Pierre a parlé de son implication et de sa persévérance. «Depuis 2008, Roland Quenneville a amassé près de 200 000 $ pour la cause, à coup de poignées de main et de 2 $. C’est inestimable ce que tu fais pour nous! Merci, Roland!», a-t-il ajouté, avant que les gens présents se lèvent pour une longue ovation.
«Ça me touche beaucoup d’être ici», a dit Roland Quenneville, ému aux larmes. «Je souhaite toutefois spécifier que je ne suis pas seul et que je suis entouré d’une belle équipe. On travaille tous main dans la main», a-t-il reconnu avec humilité.
Roland Quenneville a littéralement eu la piqûre du bénévolat il y a sept ans, et il y consacre aujourd’hui plus d’une vingtaine d’heures par semaine. Avec «son fidèle ange» Gabon, son chien d’assistance Mira, il sillonne la couronne nord de Montréal et sensibilise la population à sa cause préférée.
Celui qui occupe depuis 25 ans le poste de conseiller aux familles, pour les Résidences funéraires Goyer, aime particulièrement œuvrer auprès des enfants en difficulté. «Dès que j’ai un moment de disponible, j’amène des enfants de mon entourage, atteints du spectre de l’autisme, voir mon cheval en pension à Mirabel. Je leur fais faire des tours de cheval et c’est tellement beau de voir le plaisir qu’ils en retirent», confie-t-il.
Soulignons finalement que les citoyens n’ont pas fini de voir Roland leur vanter les bienfaits de la Fondation Mira, puisqu’il compte bien continuer encore longtemps. «Si le comité organisateur le souhaite, je suis partant pour une autre édition du Souper dans le noir», révèle-t-il avec le sourire.

Bénévole à la Fondation Mira: Roland Quenneville reçoit la médaille de l'Assemblée nationale

Cette fête des bénévoles de Pointe-Calumet est d’ailleurs le premier événement mis en place par la Table de concertation locale de Pointe-Calumet. L’organisation, née du Plan d&#8217;action gouvernemental de solidarité et d&#8217;inclusion sociale (PAGSIS), regroupe des représentants de la municipalité, des clubs sociaux et des organismes locaux.
C’est au cours d’une soirée vins et fromages que se sont réunis les 75 bénévoles à l’honneur. Les responsables de quatre organismes communautaires et de trois clubs sociaux ont défilé au micro pour se présenter et pour expliquer leurs actions. «Cette année, La Petite Maison de Pointe-Calumet fête ses 20 ans. Ça fait 20 ans qu’on est là, et ça, c’est grâce aux bénévoles!», a souligné avec émotion la directrice, Diane Grenier.
La soirée a aussi été le théâtre de belles rencontres. Pour France Caron, 70 ans, être bénévole, c’est faire partie d’un club de tricot dont tous les produits sont vendus au profit de La Petite Maison de Pointe-Calumet. «J’aime beaucoup aider les gens. On se sent utile et ça nous tient en forme», confie-t-elle.
Pour Laurie-Anne Ricard, 16 ans, le bénévolat représente une occasion «d’aider le monde». «J’aime beaucoup la Fête de la famille, où je peux garder les enfants!», déclare la jeune fille. Et elle pratique le bénévolat en famille! «Mes enfants s’épanouissent à travers le bénévolat, notamment lors de la guignolée. Ils aiment passer de maison en maison et recueillir les dons. Ils savent que leurs actions comptent et ça les touche», renchérit la mère de Laurie-Anne, Josianne Ricard.
Pour le travailleur de rue Sébastien Doyon, 32 ans, le bénévolat vient compléter son travail. Il s’implique une douzaine d’heures par année comme président du conseil d’administration de la Maison des jeunes de Pointe-Calumet. «Faire du bénévolat me permet aussi de créer des liens avec des intervenants et des partenaires locaux», explique-t-il.
Quant à la présidente du Club Optimiste de Pointe-Calumet, Anik Chabot, les actions de son Club se concentrent sur la jeunesse. «Tous les deux derniers vendredis du mois, nous organisons des danses pour les jeunes de 8 à 13 ans. On s’assure de leur sécurité et de les confier à leurs parents à 21 h», souligne-t-elle.
Pour le conseiller municipal Dominick Giguère, la soirée faisait d’une pierre, deux coups: «Tous ces gens qui font du bénévolat ont aussi l’occasion, par cette soirée, de connaître d’autres bénévoles et organismes qui agissent sur leur territoire».
Même son de cloche chez la responsable du PAGSIS, Priscillia Laplante. «Nous souhaitons briser l’isolement social et créer des liens dans la communauté et le bénévolat est une bonne façon d’y arriver. Les gens intéressés à faire du bénévolat à Pointe-Calumet peuvent d’ailleurs me contacter au 450 974-7556, poste 4», conclut celle qui a travaillé fort pour organiser la fête.

Bénévolat à Pointe-Calumet: Un total de 15 000 heures investies dans la communauté

Pendant deux heures, la trentaine de personnes présentes ont littéralement bu ses paroles. «J’ai trouvé la conférence très intéressante. On ne s’est pas ennuyé une seconde», a commenté, pour un, Yvan Pallascio, un fidèle des conférences de la SHRDM.
Précisons que Ginette Charbonneau est diplômée en science de l’éducation et animatrice pour le Service des arts et de la culture de Saint-Eustache. Elle admet elle-même avoir joint l’utile à l’agréable. «Je suis d’abord et avant tout une communicatrice. Je fais des conférences pour communiquer ma passion pour l’histoire et mes découvertes, même si je ne suis pas, à proprement dit, une historienne. J’applique toujours beaucoup de rigueur et je vérifie mes sources plusieurs fois avant d’en parler», reconnaît-elle.
Avant les grandes découvertes médicales, nos ancêtres ont dû souffrir, a-t-elle rappelé. «Ceux qui ont survécu aux techniques médicales et aux remèdes d’autrefois, ils étaient faits forts!», a lancé Ginette Charbonneau. Saignées, sangsues, scorbut et chirurgiens-barbiers ne sont que quelques-uns des termes qui ont fait frissonner l’assemblée.
La propagation des maladies était grande autrefois en raison du manque d’hygiène et des conditions de vie. Fumée, latrines et tanneries ont contribué à répandre nombre de maladies, sans parler des tas de fumier près des puits, qui contaminaient l’eau des campagnes. Les boums de population en ville ont aussi éprouvé le «système de santé» qui n’était alors pas prêt à accueillir autant de personnes.
La conférencière a reconnu le grand apport des communautés religieuses et des professionnels comme les chirurgiens, les médecins, les sages-femmes et les apothicaires. «Il y avait aussi les chirurgiens-barbiers, qui étaient des barbiers qui faisaient de petites chirurgies. Ils apprenaient en observant les chirurgiens. Ce n’est qu’en 1743, en France, qu’on a séparé les deux métiers», d’expliquer Ginette Charbonneau.
Personne ne s’étonnera de savoir que les premiers colons avaient aussi des problèmes de malnutrition. «Ici, les colons avaient un grand apport en protéines et en gras puisque la chasse était permise et peu réglementée. Ce sont les vitamines qui manquaient à leur alimentation, alors qu’en France on pouvait aller jusqu’à deux récoltes de blé par année. Dans les villes de France, ce sont les protéines qui manquaient», a mentionné Mme Charbonneau.
Celle-ci a terminé sa conférence en suggérant quelques lectures, notamment, Au temps de la petite vérole, de Rénald Lessard, et La Médecine en Nouvelle-France, de Marcel J. Rheault.

Conférence de Ginette Charbonneau: Regard sur les maladies et remèdes du temps de la Nouvelle-France

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