C’est en toute simplicité qu’il a procédé au lancement de son disque. Entouré de sa famille, de ses amis et des clients de l’établissement, il a entonné plusieurs des chansons de son album. Il était accompagné de Kathleen Bond et Raymonde Lespérance qui l’ont suivi dans ce projet. Elles ont notamment interprété quelques chansons sur l’album.
En 2012, le verdict est drastiquement tombé sur André: il était atteint d’un cancer du sein. «J’avais depuis un moment une bosse sur le sein, mais je ne m’en souciais guère. Un jour, après m’être cogné à cet endroit, la douleur était grande. C’est en consultant pour autre chose que j’ai signalé, entre autres, avoir mal à cet endroit. Tout de suite, les intervenants médicaux m’ont pris en charge pour vérifier cette bosse», se remémore-t-il.
Soulignons qu’il est l’un des rares hommes atteints de ce mal. Moins de 1 % des cancers du sein sont diagnostiqués chez les hommes. «Je suis le quatrième à être traité à l’Hôpital de Saint-Eustache en 10 ans», précise celui qui ajoute avoir été bien suivi par le personnel hospitalier.
Les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie ainsi que l’enlèvement de 16 ganglions ont été de dures épreuves, mais, aujourd’hui, il souhaite tourner la page. «Il voit son projet d’album comme une thérapie, un moyen d’accepter les deux ans qu’il lui reste à attendre avant d’être complètement guéri», explique sa conjointe, Raymonde Lespérance. «D’où le titre de son album: Rémission», enchaîne-t-elle.
Quatorze chansons populaires sont sur l’album. Des titres comme Piano Man (Billy Joel), I Got You Babe (Sony and Cher), I Want to Break Free (Queen) et Toujours vivant (Gerry Boulet) en font partie. «Et la onzième chanson (Still Loving You, de Scorpion) est pour moi», explique Julie Maurais, la fille d’André, qui se dit aussi très fière de son papa. «Mon père remonte la pente, c’est un battant!» dit-elle les yeux brillants.
Si André Maurais a décidé de redonner au suivant, c’est également à la mémoire de sa sœur Johanne Maurais, décédée en 1995 d’un cancer du sein. «Il y a 20 ans, ma sœur essayait des médicaments expérimentaux. C’est grâce à elle et à la recherche si je suis aujourd’hui en vie. C’est pourquoi j’incite les gens à donner à la Fondation du cancer du sein du Québec pour que la recherche poursuive ses avancées», explique-t-il.
Un message qui a été entendu ce soir-là. «Je ne connaissais pas M. Maurais. J’ai été agréablement surprise par sa voix. J’ai acheté son album. J’aime les chansons qu’il a interprétées, c’est de ma génération. En plus, c’est pour une bonne cause», de conclure l’Eustachoise Diane Bélisle qui était de la partie.
Pour se procurer l’album d’André Maurais, il suffit de lui écrire par courriel, à l’adresse andre.maurais@videotron.ca.