De « DJ » très connu dans les Basses-Laurentides à un personnage parfaitement incognito, Éric Verville s’est présenté au palais de justice de Saint-Jérôme, lundi 7 avril, dissimulé sous une casquette noire, des lunettes de soleil et un cache-nez. En plus d’affronter les regards de plusieurs membres de la famille des deux victimes présents dans la salle, Verville a fait face à 17 chefs d’accusation dont il a reconnu une dizaine.
La lecture par la procureure de la Couronne, d’un exposé des faits accablants, révèle, entre autres, des attouchements sexuels sur deux personnes mineures, de l’exhibitionnisme, et de l’incitation à des contacts sexuels.
Éric Verville admet s’être masturbé à plusieurs reprises en présence de l’une des victimes, alors âgée de neuf ans. Et à l’âge de 12 ans, l’accusé a conduit la victime dans un entrepôt et s’est masturbé devant elle. Verville reconnaît, lors de ce même incident, avoir touché le corps de la victime, l’a embrassée en l’incitant à le toucher. Après avoir quitté l’entrepôt, l’accusé s’est à nouveau masturbé dans sa voiture, demandant à la fillette de l’aider à nettoyer la souillure.
Les faits déroulés principalement à Saint-Eustache établissent que Verville faisait souvent des blagues et commentaires à caractère sexuel, notamment sur le physique de la victime et sur ses propres organes génitaux.
La plus jeune victime, âgée de seulement cinq ans, vivait, elle aussi des scènes affreuses. L’accusé admet l’avoir longuement embrassée, allant jusqu’à inciter la fillette à utiliser un jouet sexuel.
Une audience troublante
L’audience s’est révélée particulièrement intense, notamment au moment où la procureure de la Couronne, Me Catherine Perreault, et l’avocate de la défense, Me Byanka Stosiak, exposaient les faits.
Interrogée sur les chefs d’accusation pour lesquels l’accusé n’a pas plaidé coupable, Me Stosiak n’a pas souhaité commenter l’affaire.
Le délinquant encourt plus de deux ans de prison. La sentence sera prononcée ultérieurement, après la production d’un rapport présentenciel et une évaluation psychosexuelle. La reprise de l’audience est fixée au 1er août 2025.
Le juge s’est montré particulièrement préoccupé quant à la liberté conditionnelle d’Éric Verville. La défense a indiqué que « monsieur a respecté ses conditions depuis le début » et qu’elle ne croyait pas « qu’il y ait un problème », soulignant que l’accusé était déjà soumis à certaines conditions de libération qu’il avait respectées jusqu’alors.
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Saint-Eustache
agressions sexuelles
Éric Verville
Accusation