La présente édition pour les secteurs de Saint-Janvier, du Domaine Vert (Nord Info) ou Saint-Augustin (L’Éveil) et le secteur limitrophe à la MRC de Deux-Montagnes est rendue possible à la suite d’une décision de Transcontinental de contester les amendes prévues au règlement mirabellois, soit celle de prendre en charge tous les frais légaux en découlant. Sans cet appui, cette édition pour le secteur de Mirabel ne serait pas distribuée. Nous n’avons certainement pas les ressources financières pour nous battre contre une ville riche de ses taxes. Le rapport de force est inégal.
Voici un extrait de ce règlement qui n’a fait l’objet d’aucune consultation avec les Mirabelloises et les Mirabellois ni d’aucune discussion avec nous: «Le règlement de la Ville de Mirabel vise uniquement les imprimés publicitaires, et non les journaux, qui ont un contenu informatif, et non publicitaire. Ainsi, les distributeurs de journaux locaux sont libres de continuer à livrer leur journal aux domiciles des citoyens, ou encore dans les cases postales, par le biais de Postes Canada. Par ailleurs, si des journaux font le choix d’utiliser ou de continuer à utiliser le Publisac comme mode de distribution, seuls les citoyens qui indiquent vouloir recevoir des imprimés publicitaires les recevront.»
Ce que vous devez savoir est que notre format papier actuel ne rencontre pas les exigences de format pour distribution par Postes Canada. À cause du poids, avec Postes Canada, il ne nous serait plus économiquement possible de faire plus de 48 pages. De plus, il nous coûterait plus du triple pour la distribution. D’ailleurs, cette transition aurait exigé quelques mois de préparation. Pensez à tous les points techniques, de logiciels et de logistique.
Peu importe notre perception des motivations réelles du maire de Mirabel, la CAQ a choisi pour l’instant de laisser la Commission de la culture et de l’éducation, Mandat d’initiative – Avenir des médias d’information faire son travail. J’accueille favorablement et je respecte cette position; je la trouve même sage. Cette commission qui réunit tous les partis politiques est une bonne initiative de la CAQ pour l’industrie.
Le dossier de Mirabel n’a pas fait l’objet de discussions à la Commission. Je souhaite donc que la ministre Roy, ou l’un des quatre députés caquistes de la région, ou à défaut l’opposition officielle, demande à ce que la Commission statue sur cette situation. Je souhaite que la Commission discute et valide s’il est dans l’intérêt de notre société que ce modèle se répète ailleurs au Québec et qu’elle évalue le risque du contrôle de l’information par un parti politique municipal. Sommes-nous collectivement confortables, pour toutes sortes de nobles causes, qu’une administration municipale mette en péril ou complique la publication d’un journal indépendant. Comment justifier que nos journaux, s’ils sont distribués par Postes Canada, sont acceptables et le contraire si un camelot les livre. Nous avons pleinement confiance que la Commission saurait prendre des décisions finales qui seraient dans l’intérêt de la collectivité.
J’ai deux chapeaux: celui d’éditeur et celui de gestionnaire d’une entreprise de 65 employés. Si les règles sont claires et prévisibles, il nous sera possible de s’ajuster. Les MRC de Thérèse-De Blainville et de Deux-Montagnes sont économiquement capables de supporter leur hebdomadaire. Dans certaines conditions, Mirabel le serait aussi.
Serait-il souhaitable, le temps que la Commission fasse son travail, que Québec demande un moratoire? Quelle sera la vision de la CAQ pour le Québec de demain?
À la Commission de trancher!
MOTS-CLÉS
Serge Langlois
Publisac
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