Anouk Cyrenne a dix ans et, déjà, elle a à cœur de mener à bien des projets pour la communauté. Le 24 mai dernier, elle s’était présentée au conseil municipal pour soumettre son idée de replanter des arbres dans un boisé de son quartier.
La jeune fille se promène souvent avec sa famille sur un chemin de terre qui passe derrière chez elle. Été comme hiver, elle y marche et dépense son énergie. Un pont couvert est d’ailleurs présent sur les abords du sentier, mais n’était pas vraiment visible du chemin principal, vu l’abondance d’arbres alors présents.
L’hiver dernier, elle avait remarqué, lors d’une sortie, que beaucoup de ces arbres n’étaient plus là. Le chemin était rendu plus difficile, comme davantage de neige s’y accumulait. Le pont couvert était également beaucoup plus visible qu’auparavant. « Ça, c’est l’endroit principal où on veut planter des arbres, parce que c’est là qu’il en manque le plus. Si on y va, on voit plusieurs tas de branches et de troncs coupés », mentionne Anouk.
L’idée serait donc de planter des arbres là où ce type de végétation est absent, afin de continuer le boisé aux abords du sentier. C’est Anouk elle-même qui en est venue à cette conclusion en revenant de sa promenade. « Je suis allé voir Mme Charles, ma conseillère municipale. Je lui ai dit qu’il manquait beaucoup d’arbres et qu’il faudrait en remettre pour que la neige ne tombe plus dans les chemins. Et aussi ça ferait de l’ombre l’été », explique-t-elle.
À partir de ce moment, la jeune fille a pris le temps de monter son projet pour le présenter. « On est allé prendre des photos pour expliquer la situation », ajoute-t-elle quant à ses démarches. La conseillère municipale s’était alors dite ouverte pourvu qu’un projet soit monté pour mieux être présenté de manière plus officielle.
Pour les parents, il y a beaucoup de fierté à voir leur fille travailler avec autant d’énergie sur un dossier comme celui-ci. « Ce n’est pas quelque chose que nous aurions fait. Mais c’est ce qui la fait avancer. Alors, on la suit », sourit Karine Côté, la mère d’Anouk.
Celle-ci reste ouverte aux possibilités. Elle soutient sa fille et ne souhaite que l’encourager dans ses projets. « Tu ne peux pas juste te plaindre dans la vie. Tu te lèves les manches et tu changes les choses. Parfois c’est à petite échelle, d’autres fois à plus grande. Mais au moins tu fais quelque chose sur lequel tu as du contrôle », soutient Mme Côté.
Le projet est en marche
Jusqu’à maintenant, la Ville de Mirabel, de par le conseil municipal, s’est dit vouloir s’engager dans le projet et fournir les arbres qui seront plantés. Le maire, Patrick Charbonneau, avait alors énoncé la possibilité de réaliser le projet à l’automne. « On peut même te laisser choisir l’essence d’arbres qu’on va planter », avait-il ajouté à l’intention d’Anouk.
Environ 25 personnes souhaitent également mettre la main à la pâte pour les planter. Les démarches sont encore en cours quant à la date exacte. « La Ville nous a demandé les dates des journées pédagogiques pour pouvoir planifier les choses et que ça ne nuise pas à l’école. D’après moi, ça devrait s’orienter vers la mi-septembre », explique Karine Côté.
Plusieurs espaces sur le même sentier sont visés par le reboisement. Les détails ne sont cependant pas encore donnés à savoir quelle superficie sera couverte. La possibilité d’une seconde édition n’est pas non plus exclue. « La vie est pleine de surprises. Je ne m’attendais pas à ce que ça m’intéresse de faire ça », conclut Anouk.
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