Supervisés par leur enseignante de français, Julie Larocque, et l’animateur de vie spirituelle et d’engagement communautaire de l’école, François Gervais, ces élèves ont créé un parcours hanté menant les visiteurs à une scène de chicane entre deux individus.
Dans la pièce suivante se trouvaient neuf personnes vêtues de noir tenant chacune une pierre tombale sur laquelle étaient inscrits les noms des neuf victimes de féminicides au Québec, en 2022. Les murs de la pièce étaient tapissés d’articles de presse présentant cette dure réalité. À la sortie, une immense banderole sur laquelle il était inscrit : « Vous avez eu peur? Nous n’aimerions pas avoir peur toute notre vie! SVP, signez! »
L’équipe de soutien de l’école a été présente tout au long du processus afin de mettre en place les filets de sécurité nécessaires pour assurer le bien-être des participants.
Rencontre avec le député Jean-Denis Garon
Près de 800 signatures plus tard, ce groupe de jeunes a eu la chance de discuter avec le député fédéral de Mirabel, Jean-Denis Garon, au sujet des enjeux entourant ces cas de violence faite aux femmes. M. Garon s’est dit surpris du niveau de réflexion et de maturité de ces élèves de 13-14 ans.
Trouvant important de poser une action citoyenne, les élèves se sont dits préoccupés par cette violence inacceptable et réclament un signe démontrant que cet enjeu social est aussi important pour les personnes qui ont le pouvoir d’influencer les lois et les politiques sociales.
« Il faut mettre un terme à l’effet spectateur et passer aux actes », a lancé un des élèves. Au terme de cette rencontre, ils souhaitent que leur député les représente à la Chambre des communes afin d’amorcer la recherche de solutions.
« C’est un projet courageux et ambitieux, a soulevé M. Garon. En gang, on peut faire changer les choses. Je vous promets de partir avec cette bannière et de la présenter aux autres députés avec qui je siège. »
Du côté de l’école, la réflexion des jeunes se poursuivra entre autres pendant leurs cours d’Éthique et culture religieuse. C’est pour cette raison que tous les élèves de la 1re et de la 2e secondaire ont vécu l’expérience de la maison hantée.
MOTS-CLÉS
École secondaire d’Oka
Jean-Denis Garon
féminicides
Jeunesse