À l’instar des députés Michel Boudrias (Terrebonne), Rhéal Fortin (Rivière-du-Nord), Monique Pauzé (Repentigny), Louis Plamondon (Bécancour-Nicolet-Saurel), Luc Thériault (Montcalm) et Gabriel Ste-Marie (Joliette), qui quittent aussi la formation bloquiste avec laquelle ils avaient été élus ou réélus en 2015, M. Marcil croit que «les divergences que nous avons avec notre chef sont malheureusement trop grandes pour qu’une paix durable soit envisageable».
Une crise néfaste
En outre, celui-ci estime que la crise qui secoue le Bloc québécois depuis quelques semaines est néfaste tant pour la formation bloquiste elle-même que pour le mouvement souverainiste, et ne sert surtout pas le Québec.
«L’image que les indépendantistes sont chicaniers, préoccupés davantage par la promotion d’une option que par les intérêts du Québec eux-mêmes, ne sert que les tenants du fédéralisme», peut-on lire dans déclaration qu’ont lue mercredi dernier les anciens députés bloquistes.
«Pire, pendant que nous sommes occupés à nous disputer dans l’espace public, nous ne défendons pas adéquatement les intérêts des Québécoises et des Québécois, nous ne jouons pas le rôle pour lequel la population nous a élus. Le Québec n’a rien à gagner des disputes du Bloc québécois», d’ajouter dans cette même déclaration M. Marcil et ses collègues démissionnaires.
Défendre les intérêts du Québec
Invité par vos hebdos à commenter personnellement cette décision de quitter le caucus bloquiste, le nouveau député indépendant a fait savoir, par l’entremise du personnel de son bureau de circonscription, qu’il souhaitait pour le moment s’en tenir à la déclaration lue mercredi dernier à la Chambre des communes.
Dans celle-ci donc, les sept députés aiment à rappeler que le Bloc québécois, fondé au mois de juillet 1991, a «fait oeuvre utile pour le Québec» et «permis de nombreuses victoires pour le Québec».
«La nouvelle orientation, préconisée par la chef du Bloc québécois, subordonne les intérêts du Québec à la promotion de l’indépendance. Or, nous sommes justement indépendantistes parce que nous sommes convaincus que c’est dans l’intérêt du Québec! Quand nous défendons la culture québécoise, l’identité québécoise, les façons de faire du Québec et le développement du Québec, nous faisons la promotion de l’indépendance. Nous démontrons que le Québec a ce qu’il faut pour être un pays», d’insister ceux-ci à l’unisson.
Rappelons que Simon Marcil a été élu lors des élections fédérales du 19 octobre 2015. Il avait alors délogé la députée néo-démocrate sortante Mylène Freeman, grâce à une majorité de 788 voix. M. Marcil, qui avait précédemment été candidat du parti Option nationale, dans la circonscription de Labelle, aux élections provinciales de 2012 au Québec, en est actuellement à un premier mandat à la Chambre des communes.
Les prochaines élections fédérales, à date fixe, sont prévues pour le 21 octobre 2019.
MOTS-CLÉS
Bloc Québécois
Simon Marcil
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Mirabel (circonscription fédérale)